Manifestations publiques : le tronçon aéroport de N’Djili-Pont Matete et le centre-ville de Kinshasa déclarés zones neutres

Lundi 27 Septembre 2021 - 14:31

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Pour le gouverneur de la ville-province, Gentiny Ngobila, aucune manifestation politique ou marche ne peut être organisée dans la grande artère de la capitale congolaise ainsi que dans la partie réputée siège des institutions de la République.

 

Selon une décision du gouverneur Gentiny Ngobila du 25 septembre, le tronçon compris entre l’aéroport international de N’Djili et le pont Matete constitue désormais une zone neutre. Dans l’optique de cette mesure prise à l’issue d’une rencontre avec les responsables de différents partis politiques, cet axe routier ainsi que le centre-ville réputé siège des institutions du pays ne devront donc pas faire l’objet des manifestations ou marches politiques.

Le gouverneur Ngobila motive sa décision par le souci d’assurer la sécurité des citoyens, la fluidité du trafic routier et la protection des personnes et de leurs biens dans cette artère, la seule menant vers l’aéroport international de N’Djili, ainsi qu’aux alentours des sièges des institutions du pays. « L’autorité urbaine a annoncé la nécessité de circonscrire les zones réservées aux manifestations afin de permettre la sécurisation des citoyens, la fluidité du trafic routier et la protection des personnes et de leurs biens », est-il écrit dans le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement provincial de Kinshasa, Yolande Elebe Ma Ndembo.

S’appuyant sur le décret réglementant les manifestations publiques, le gouverneur Gentiny Ngobila, qui a annoncé avoir identifié des zones neutres dans lesquelles aucune marche politique ne sera autorisée, a également cité dans cette liste le centre-ville de Kinshasa qui est le siège des institutions.

Il est, en effet, rappelé que le gouverneur a tenu, le 25 septembre, une réunion avec les partis et regroupements politiques autorisés à fonctionner en République démocratique du Congo. Dans leurs différentes réactions, les responsables de ces partis politiques ont plutôt appelé à l’encadrement des marches politiques par la police et les services de sécurité ainsi que la sécurisation de la population, notamment en identifiant les « infiltrés ». « Nous voulons qu’on laisse les gens s’exprimer, marcher lorsqu’ils en font la demande et que la police sécurise les paisibles citoyens, et veille à dénicher les infiltrés », avait conseillé Francis Kalombo d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le communiqué du porte-parole du gouvernement de Kinshasa

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