Marchés financiers : la RDC encore mal notée

Samedi 14 Décembre 2013 - 16:26

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Le faible niveau d’endettement public et la croissance économique ont contribué à une perception positive du pays, mais les forts déséquilibres extérieurs, la mauvaise gestion de la dette et l’instabilité politique continuent de peser lourdement sur sa notation, selon la dernière évaluation du 14 décembre 2013 de l’Agence américaine Standard and Poor’s qui a abouti à l’attribution d’un « B- ».

Pour cette agence de notation, la RDC ne présente à long terme "qu’une assez faible sécurité de remboursement sur sa dette publique". Cet exercice d’évaluation de la solidité financière du pays vient d’une demande du gouvernement rd-congolais, toujours aussi déterminé à offrir une plus grande visibilité au Congo au moment où il redevient progressivement fréquentable pour les partenaires financiers. En effet, dans cette évaluation, il est fait état aussi des perspectives stables offertes par la RDC sur le long terme. Selon son opinion, la RDC doit continuer à connaître une croissance économique soutenue, une stabilité politique, et des niveaux bas de déficits budgétaires et d’endettement. En 2012, l’endettement de la RDC s’élevait à 6 milliards de dollars américains. Pour le gouvernement, les notations attribuées par les agences à renommée internationale vont dans le sens de lui faciliter la recherche des financements extérieurs pour développer le pays. En septembre dernier, une autre agence tout aussi réputée, Moody’s, avait attribué un « B3 », l’équivalent du « B-» de Standard and Poor’s. Mais que pensent les experts congolais de ces notes, loin d’être fameux. Certes, ont-ils dit, ces notes révèlent une économie congolaise encore faible mais, au-delà, elles contribuent à améliorer l’image du pays dans les marchés financiers. En effet, il sera désormais possible pour les marchés obligataires d’évaluer la RDC. Sans cette notation, le pays ne sera pas jugé suffisamment crédible.

Laurent Essolomwa