Marchés publics : le comportement des opérateurs et fonctionnaires est déploré

Mercredi 22 Octobre 2014 - 17:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le directeur général du contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, a engagé une mission sur le terrain avec à la clé des interpellations de certains opérateurs économiques ayant reçu des marchés de l’État.

En dehors des opérateurs, Jean Didier Elongo a placé sur son viseur des fonctionnaires dont le comportement frise le faux. Le cas du Directeur financier et administratif du ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, sommé de justifier certains états et achats. Placé sous la surveillance des services de la gendarmerie, il a dû présenter deux décharges signées. Ces décharges annoncent le complément des six mille livres restants et le chronogramme de dépôt des manuels à l’Inrap. La première phase de livraison interviendra en novembre prochain et la deuxième en janvier 2015.

Outre le contrôle de la direction des marchés publics à l’institut de recherche et d’actions pédagogiques (Inrap), le directeur général du contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, s’est rendu sur le chantier de la circonscription d’action sociale (CAS) de Ouenzé dans le cinquième arrondissement de Brazzaville.

Le financement octroyé par l’État pour ces travaux s’élève à un montant de 100 millions de francs CFA. L’Etat avait décaissé 80 millions de francs CFA pour ces travaux. Malheureusement, la délégation a constaté un ralentissement des travaux. La directrice des études et de la planification, Cécile Hollata, expliqué que le financement de 100 millions de francs CFA ne peut permettre d’achever les travaux de ce siège. L’État devrait débourser 300 millions de francs CFA pour que les travaux se poursuivent.

Au terme de sa descente à l’Inrap et à la CAS de Ouenzé, Jean Didier Elongo a déploré la mauvaise foi des opérateurs économiques avant de rappeler le prix d’unité du livre de la classe de sixième vendu par ces derniers à 15.000 francs CFA. Il s’est dit également surpris d’entendre la directrice d’étude et de la planification (DEP) du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire se plaindre à propos du financement octroyé par l’État. «Le ministère devait faire l’étude du site afin d’avoir le coût réel des réalisations. Ce montant de 300 millions de francs CFA proposé par la DEP aujourd’hui aurait été signalé lors des subventions des marchés », a-t-il conclu.

 

 

Lydie Gisèle Oko