Marine marchande : les experts des pays membres de la CEMAC en conclave à Brazzaville

Lundi 16 Février 2015 - 17:30

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Par la Convention MLC 2006, les États ont été dotés, pour la première fois, d’un véritable moyen de contrôle du travail des gens de mer, ce qui constitue une préoccupation majeure pour le BIT qui en fait un cheval de bataille.

C’est dans cette optique que s’est ouvert à Brazzaville du 16 au 19 février, un atelier de sensibilisation à la Convention du travail maritime, 2006. Celui-ci poursuit un double objectif : familiariser les participants avec les concepts clés de la MLC de l’OIT, 2006, et souligner les avantages de la ratification.

En 2001, en réponse aux défis issus des profonds changements survenus dans le secteur maritime et de sa mondialisation croissante, les organisations internationales d’armateurs et de gens de mer, à l’occasion de la réunion de la Commission paritaire maritime, conclurent un accord historique, l’ « Accord de Genève », demandant à l’OIT d’adopter un nouvel instrument juridique prenant en compte ces nouvelles conditions. Pour les gens de mer, l’objectif était de leur garantir un travail décent et l’application de leurs droits. Pour les armateurs, l’important était d’instaurer des règles du jeu équitables (concurrences loyale) pour ceux qui offrent des conditions de travail décentes (…).

Entendu qu’il s’agit d’une convention globale qui consolide en un seul instrument juridique 37 conventions et recommandations existantes de l’OIT, couvrant ainsi presque tous les aspects des conditions de vie et de travail des gens de mer. Le MLC contient une nouvelle composante essentielle de respect et d’application basée sur un système d’inspection et de certification par l’Etat du pavillon et sur le contrôle par l’Etat du port.

Aujourd’hui, rappelons-le, 65 pays ont ratifié la MLC, 2006 mais parmi les pays membres de la CEMAC, seul le Congo l’a ratifiée. Compte tenu des enjeux sociaux et économiques liés à la MLC, 2006 il est essentiel que les autres membres accélèrent le processus de ratification en s’assurant que leur législation nationale respecte les dispositions de la convention. Le caractère global de la MLC, 2006 ainsi que certaines de ses caractéristiques sont nouvelles et peuvent représenter un défi pour certains gouvernements souhaitant avancer dans sa ratification et mise en œuvre effective.

Le ministre d’Etat, ministre du Travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba, qui présidait la cérémonie d’ouverture, en a précisé les attentes par rapport aux thèmes développés : « Ceux-ci portent principalement sur les meilleures conditions d’emploi et de travail, les logements, loisirs, alimentation et service de table, la protection de la santé, les soins médicaux, le bien-être et la protection en matière de sécurité sociale, etc. ».

À cet égard, il a lancé un vibrant appel aux autres pays membres de la CEMAC ainsi qu’aux autres pays africains, dans leur ensemble, de ratifier la Convention de 2006 sur le travail maritime.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Les participants