Matete : une conférence sur le développement intégral de la municipalité

Jeudi 25 Juillet 2013 - 18:58

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Pendant trois jours, les natifs et habitants de cette commune s’attellent à faire un diagnostic des maux qui rongent leur entité et à  trouver ou proposer des solutions palliatives.

La commune de Matete abrite, depuis le 25 juillet, des assises d’une conférence axée sur son développement intégral. Ces travaux de trois jours ouverts par le bourgmestre de la commune, Bayllon Thierry Gaibene, se tiennent dans la salle de la paroisse Saint-Alphonse.

Le thème principal de ces travaux est « Matete, problèmes et solutions », alors que ces derniers s’articulent sur quatre axes dont la sécurité, l’environnement, la santé et la jeunesse.

La gestion participative

Toutes les interventions lors de la cérémonie d’ouverture de travaux ont convergé sur les attentes de ces assises. Pour l’autorité municipale, il s’agit pour la population de Matete de s’imprégner de sa vision et de voir à partir du diagnostic à poser comment chacun pouvait mettre son savoir pour le développement de cette entité. « Du choc des idées jaillit la lumière », a souligné Bayllon Thierry Gaibene.

L’abbé curé doyen de la paroisse Saint-Alphonse, Stéphane Ngamputu, qui est  parmi ceux qui ont conçu et donné corps à cette idée, a souligné que cette conférence se refusait d’être un lieu de simple dénonciation ou contestation. « Nous ne sommes pas là pour accuser quelqu’un. Nous sommes tous, à des degrés différents, victimes, responsables et coupables », a-t-il dit. Pour lui, ces carrefours doivent analyser ce que l’on vit et formuler des propositions réalistes et constructives.

De l’avis du curé doyen, les carrefours et les échanges en plénière constituent les moments les plus importants  des assises. « C’est aujourd’hui, pour nous tous ici rassemblés, le temps de nous arrêter pour parler, réfléchir, penser, échanger et discuter sur les différents problèmes vitaux de notre chère commune. Chacun de nous, étant quotidiennement confronté à tous les problèmes et maux de Matete, a son mot à dire », a souligné le prêtre.

Alors que lé député provincial Joseph Malungeni Deb’s, après avoir brossé l’historique de la commune de Matete, s’est posé la question de savoir ce que les Matetois ont fait de l’héritage positif qu’ont légué la colonisation, la première et le début de la première République. La réponse à cette question constitue, à l’en croire, l’établissement d’un état de lieu de la municipalité. « C’est l’objet de ces assises », a-t-il insisté.

Une continuité

Appelés à jeter les bases sur cette autocritique, le commandant du commissariat de la police de Matete a noté les différents problèmes rencontrés par la municipalité qui favorisent l’insécurité. Il s’agit, selon lui, du banditisme urbain, appelé communément « kuluna », du phénomène « enfants de la rue » et du manque de l’éclairage public. Alors que pour le responsable communal de l’environnement, qui a souligné certains efforts de l’autorité communale en cette matière dont le curage répétitif des caniveaux, l’enlèvement des montagnes d’immondices dans certains endroits de la commune, etc., a appelé la population à la protection de l’arbre, à l’assainissement du milieu et la salubrité.

Le représentant du médecin chef de zone de santé de Matete, le médecin directeur de l’hôpital général de référence, le Dr Tete, a souligné les différentes difficultés que connaissent la municipalité et sa population dans ce domaine précis. Il s’agit de l’accumulation de centres de santé et pharmacies sans autorisation de l’autorité ainsi que de carence dans les domaines de l’hygiène et assainissement qui serait à la base de la recrudescence de certaines maladies dont le paludisme.

Déjà, le bourgmestre Bayllon Thierry Gaibene se dit prêt, en ce qui le concerne, à mettre en application les résolutions de ces assises. Il a également demandé à la population de s’approprier ces recommandations pour le développement intégral de la municipalité.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

les participants à la conférence, lors de l'ouverture des travaux./Photo LDB