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MCDDI : retour au bon sentiment...

Lundi 18 Août 2014 - 9:40

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Nous évoquions ici-même, le 30 juin dernier, une « obligation de dialogue » pour la majorité présidentielle, lorsque dans une forte poussée d’humeur, le secrétaire général du MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral), Guy-Brice Parfait Kolélas, était amené à épingler le comportement à ses yeux « peu exemplaire » du PCT (Parti congolais du travail), son allié au sein de cette famille politique.

Depuis lors, les deux partenaires ne se sont pas vus, du moins, officiellement. La pierre jetée par le MCDDI se trouve donc toujours dans le jardin du PCT. A-t-elle causé quelques dégâts ? Nul ne saurait le dire avec exactitude aujourd’hui, tant le mutisme chez l’allié incriminé reste total. Peut-être que si dégât il y a eu, le temps qui passe aide à cicatriser les égratignures causées par le projectile. La convalescence serait fonction de la gravité des éraflures ainsi occasionnées.

Pourtant, le parti de Parfait Kolélas a entrepris aussitôt de panser ses propres plaies, sans doute dans l’optique de se présenter sous le meilleur jour devant son ami. Parce que les déclarations du 22 juin, au cours desquelles le Secrétaire général du MCDDI prônait en tout et pour tout la caducité de l’alliance avec le PCT avaient secoué en son propre sein. Des dirigeants, non des moindres, parmi lesquels Bernard Tchibambelela, Noël Loutounou et Euloge Landry Kolélas, dans une déclaration commune, invitaient alors leur « frère secrétaire général au respect des statuts du parti et des acquis de la deuxième convention, afin de retrouver le chemin tracé par le président fondateur, Bernard Kolélas ».

La sortie de ces hommes, tous secrétaires généraux adjoints du MCDDI, avait à son tour suscité une contre déclaration. Cette fois, comme les partis savent souvent le faire, ce sont des jeunes, des femmes et aussi des sages du parti, proches du secrétaire général qui s’étaient levés pour apporter tout leur soutien à ce dernier. Il faut dire en passant que de ces trois couches représentant ce qu’on pourrait appeler la base du MCDDI, il en a une qui aurait pu s’abstenir de signer, les sages notamment, puisqu’ils étaient tous, le 22 juin, donnés pour morts. Enfin, c’était peut-être une façon de parler…

Avec ces répliques et contre-répliques, le débat s’enlisait. Pour ne pas envenimer la situation, les responsables avaient à l’unisson choisi de laver le linge sale en famille. Ils l’ont fait loin de la clameur publique et trouvé, à la fin de leur huis clos, le 31 juillet, des mots pour dire combien ils étaient jaloux de leur instrument de lutte politique, le MCDDI ; combien ils restent attachés à la mémoire de leur mentor, feu Bernard Bakana Kolélas, et combien cela leur tenait à cœur de préserver leur alliance avec le PCT, appelée à sa naissance, il y a de cela plus de deux décennies «  le socle de l’unité nationale ».

Comme pour dire qu’il n’y avait rien de méchant dans les discours des uns et des autres, les leaders du MCDDI réunis en Bureau exécutif national ont brocardé « les rumeurs, les ragots et les médisances de toutes sortes », qui auraient pu « miner » leur parti, l’espace de quelques jours de malentendus. Il restera, le retour à la concertation avec leur principal allié de la majorité présidentielle, le PCT. Les jours à venir diront si le ciel de leurs relations s’est dégagé.
 

Gankama N'Siah

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