Médias : FFJ, l’Unesco et l’Unpc plaident pour une réelle sécurité des journalistes

Lundi 3 Novembre 2014 - 17:45

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C’était à l’occasion de la première Journée internationale contre les crimes visant les journalistes, célébrée le 02 novembre.

Freedom for journalist (FFJ), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) ont plaidé, dans leurs interventions, pour une réelle et efficace sécurité des journalistes. C’était le 1er novembre dans la salle de conférences de l’Eglise Notre Dame de Fatima, à Gombe, dans un panel organisé par FFJ avec l’appui d’Open society initiative for southern africa (Osisa).

Le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi, a fait savoir que les journalistes et les autres professionnels des médias font, au quotidien, l’objet des menaces, d’arrestations sans cause, d’emprisonnement, de toutes sortes de harcèlement, des pressions administratives, et judiciaires. Il a, par ailleurs déploré que les auteurs de ces crimes en direction des journalistes bénéficient d’une large impunité imputée aux détenteurs de la puissance publique. « Raison qui justifie la tenue de la journée dans l’optique d’interpeller les décideurs à cesser d’afficher un profil complice pour les prédateurs du droit d’informer et du droit du public à l’information et à envisager, désormais, des poursuites pénales contre tout citoyen – qui qu’il soit - reconnu coupable de crime contre le journaliste ou le média », a-t-il expliqué.

Désiré-Israël Kazadi a porté à la connaissance de la cinquantaine de journalistes que sur le thème : « Non à l’impunité des prédateurs de la liberté de la presse en République démocratique du Congo », ce panel poursuivait un certain nombre d’objectifs. Il s’agissait, selon lui, d’interpeller les dirigeants sur l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes contre les journalistes et de les encourager à établir une législation interne relative à la protection des journalistes. Les objectifs étaient également d’inculper aux participants, les mécanismes de sécurité mis à leur portée par la communauté internationale ; d’encourager les décideurs à participer activement à la prévention des agressions contre les journalistes ; d’interpeller les décideurs à cesser d’accorder une tacite impunité aux auteurs des crimes contre les journalistes, de les inciter à agir sans délai face aux agressions des journalistes en établissant des mécanismes nationaux d’urgence, et d’obtenir l’application, par les dirigeants, des dispositions contenues dans le Plan d’action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

Le directeur de FFJ a rappelé que la journée a été instituée par les Nations unies à la suite de l’assassinat des deux journalistes français et envoyés spéciaux de Radio France Internationale, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord-est du Mali, peu après avoir été enlevés par un petit groupe d’hommes armés. Al-Qaïda au Maghreb islamique avait revendiqué leur assassinat.

Liberté d’expression : un droit collectif

Les participants ont assisté, en outre, à l’exposition des photos de journalistes tués et emprisonnés dont Mukebayi Mike de RD Congo News.

Sous la modération de Me Gérard Nkashama, chargé d’assistance légale et d’aide judiciaire de FFJ, le président de l’Unpc, Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde, a énuméré, dans son intervention, les noms de journalistes fauchés et rappelé l’essentiel des prescrits du code de déontologie du journaliste. Il a remercié FFJ pour avoir lancé ce débat sur la nécessité d’une législation portant prévention des crimes contre le journaliste dans le pays.

Troisième à prendre la parole, le représentant du Représentant de l’Unesco en RDC, Joseph Poto-Poto, spécialiste de l’Information et de la communication à l’Unesco. L’intervenant a textuellement rendu le contenu du texte du représentant de l’Unesco en RDC, Abdourahamane Diallo. M. Poto Poto a mis l’accent sur le plan d’action des Nations unies sur la protection des journalistes. Ce document, a-t-il souligné, recommande de travailler en coopération avec les gouvernements, les organismes de média, les associations professionnelles. « La liberté d’expression est un droit fondamental de chaque individu pour lequel personne ne devrait être tuée mais aussi un droit collectif qui donne du pouvoir aux populations en facilitant le dialogue, la participation et la démocratie et rend par conséquent possible un développement autonome et durable », a ajouté l’intervenant. À l’issue des interventions, un débat aussi riche qu’intéressant a été ouvert.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: le chairman de FFJ, le modérateur, le président de l'UNPC et le représentant du représentant de l'Unesco/ Photo Adiac. Photo 2: des journalistes présents à la réflexion/Photo Adiac.