Médias : FFJ plaide pour la réouverture des télévisions fermées à Kinshasa

Mardi 1 Septembre 2015 - 16:30

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L’ONG a fait la demande au président de la République dans la perspective du dialogue politique annoncé dans le pays.

des professionnels des médias, lors d'une activité de la Céni/Photo John Bompengo.Dans sa requête du 31 août, l’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist-Afrique (FFJ), a sollicité du président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, de s’impliquer à la réouverture des télévisions fermées à Kinshasa. FFJ a dit espérer que la réouverture de ces médias serait un signal fort destiné aussi bien à l’opinion publique interne qu’à la communauté internationale sur l’engagement du président Kabila à promouvoir la liberté de la presse dans le pays. « Le dialogue politique auquel nous souscrivons est un impératif aujourd’hui. Mais aller au dialogue avec un apaisement au sein de la corporation des journalistes rassurait davantage les médias et les journalistes », a soutenu le chargé d’assistance judiciaire à FFJ, Me Gérard Nkashama.

Ces médias répertoriés par FFJ Afrique appartiennent tous aux opposants politiques. Il s’agit de Canal Kin TV (CKTV), Canal Futur Télévision (CFTV), Radio Lisanga Télévision (RLTV), émettant à Kinshasa et Radio Télévision Jua Lubumbashi (RTJL), émettant à Lubumbashi, au Katanga.

Cette association a noté que CKTV est une propriété du président du Mouvement de libération du Congo (MLC, opposition), Jean-Pierre Bemba, détenu à la Cour pénale internationale depuis 2008, CFTV appartient au président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC, opposition), Vital Kamerhe, alors que RLTV est un média de Roger Lumbala, président du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD/N, opposition), actuellement en exil. RTJL, souligné FFJ-Afrique, appartient au président de la Solidarité congolaise pour la démocratie (Scodé, opposition), Jean-Claude Muyambo, détenu à la prison centrale de Kinshasa. Certains de ces médias, a rappelé cette association, ont été fermés pendant les élections de 2011, d’autres en 2014 et en 2015 pour des raisons politiques. « Les opposants ont créé des médias pour contourner le refus systématique qui leur est imposé d’accéder aux médias publics. Dans une démocratie, la contradiction est un principe », a déclaré Me Gérard Nkashama.

FFJ-Afrique a rappelé que le président Kabila a organisé de larges consultations nationales avec des forces sociopolitiques du pays qui devraient donner lieu à un dialogue politique en vue de décrisper la tension à la veille des élections générales prévues pour 2015 et 2016.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des professionnels des médias lors d'une activité de la Céni/Photo John Bompengo

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