Médias : FFJ suit de près la comparution de deux journalistes devant les parquets du pays

Mercredi 30 Juillet 2014 - 17:25

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L’ONG s’apprête à faire bénéficier de son assistance judiciaire gratuite à ces deux professionnels de médias parce que les faits pour lesquels ils sont poursuivis rentrent dans le cadre de l’exercice de leur profession.

L’association de défense et de promotion de la liberté de la presse, Freedom for journalist (FFJ), affirme suivre de très près la comparution, le 30 juillet, devant le Parquet de grande instance (PGI) de Kinshasa, d’Eliezer Ntambwe, journaliste et producteur de l’émission «Tokomi wapi ?» diffusée sur Canal Kin Télévision, ainsi que la situation de Rebecca Blandine Ntumba, journaliste à la Radio Télé Matadi (RTM), une station émettant à Matadi, dans le Bas-Congo, entendue, le 28 juillet par le PGI de Matadi.

FFJ se dit, le 30 juillet, prête à faire bénéficier de son assistance judiciaire gratuite à ces journalistes parce que les faits pour lesquels ils sont poursuivis rentrent dans le cadre de leur travail. « Les deux journalistes devront bénéficier de l’assistance judiciaire gratuite de FFJ parce que les faits pour lesquels ils sont poursuivis rentrent dans le cadre de leur travail. Nous sommes en contact avec Me Phillipe Kabeya, le conseil de Ntumba et nous pensons que le dossier sera immédiatement classé parce que le fait lui-même pour lequel elle fait l’objet de poursuites n’a pas de consistance, à notre avis », a expliqué le directeur exécutif de FFJ, Désiré-Israël Kazadi. Pour ce dernier, ce sont plus les menaces de l’autre partie à l’endroit de la journaliste Ntumba qui font penser que les mêmes qui ont saisi la justice recourent aussi à des actes d’intimidations parce qu’ils détiennent la puissance publique.

La justice reproche à Ntumba des propos tenus par son invité au cours de l’émission « Invité de la rédaction », un magazine politique diffusé le 21 juillet.  L’invité, le député national Fabrice Puela, avait critiqué la gestion financière et administrative de la province. « Je crains présentement pour ma sécurité parce que je ne sais pas ce que je peux faire. Je m’étais éclipsée pour être à l’abri des menaces », a déclaré Ntumba contactée par le correspondant local de FFJ dans la province.

Pour Désiré-Isaraël Kazadi, la personne à poursuivre dans cette affaire serait l’invité, auteur des propos jugés discourtois et non la journaliste. « Nous demandons au gouverneur d’assurer la sécurité de la journaliste quand bien même il reste partie dans la procédure puisque tout ce qui pourrait arriver de fâcheux à la journaliste serait de sa pleine et entière responsabilité », a déclaré le directeur de FFJ.

De son côté, Eliezer Ntambwe a indiqué à FFJ que la convocation qui lui est parvenue par le porteur n’indique nulle part le motif pour lequel il est invité devant un magistrat. « Je reconnais cependant avoir réalisé un reportage sur une noyade survenue dans une piscine érigée dans une parcelle à Limete et dont le propriétaire de la résidence avait contesté les faits et envoyé un droit de réponse en m’exigeant de coproduire une émission avec sa chargée de communication en vue de démentir les faits allégués. Mais celle-ci, tout au long de l’émission n’a su apporter la moindre preuve qui pouvait contredire les faits présentés auparavant par nous. Mais je tiens à préciser qu’avant cette convocation, j’ai reçu des menaces anonymes au téléphone », aurait déclaré le journaliste à FFJ.

le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi/Photo Adiac.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi/Photo Adiac