Médias : les professionnels formés à la protection des victimes des conflits armés

Jeudi 29 Mai 2014 - 16:15

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En vue de renforcer les capacités des professionnels des médias dans le traitement des sujets relatifs aux conflits armés, une formation a été donnée à Brazzaville, les 27 et 28  mai, au Centre national de radiotélédiffusion par le responsable du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Brazzaville, Serge Mbongolo, et la responsable régionale du CICR à Yaoundé (Cameroun), Sarah Zagoury

Cette formation, organisée en partenariat avec le ministère de la Communication sur le thème « Le rôle  des journalistes dans la protection des victimes des conflits armés et autres situations de violence », a été initiée par le ministre de la Communication, Bienvenu Okiémy.

Pendant deux jours, les enseignements ont porté sur les mouvements et le CICR, les mandats et activités du CICR, la Croix-Rouge congolaise, le droit international humanitaire (DIH), la protection des journalistes en situation de conflit armé, le rôle des médias dans la protection des victimes des conflits armés, les services du CICR aux médias et l’étude de cas. En outre, les séminaristes ont appris l’expérience de terrain sur le métier de journaliste et les gestes de secours aux victimes en cas de catastrophe et d'événements particuliers.

Les formateurs ont expliqué que le CICR n’était pas une organisation non gouvernementale ou inter-gouvernementale, mais une organisation de droit privé avec un statut international. Il assure la protection et l’assistance des populations, des personnes privées de liberté et rétablit des liens familiaux. Son action s’exécute dans toutes les parties en conflits dans la confidentialité et dans la neutralité. Le DIH a pour but de protéger les personnes affectées par les conflits armés, les professionnels et les civils. Les professionnels des médias sont appelés à respecter les règles du DIH, ils ne doivent pas prendre parti dans la diffusion des informations.

Au terme de la formation, les participants ont émis le souhait auprès du CICR de voir organiser d’autres formations en leur faveur. Une séminariste n’a pas caché sa satisfaction : « La formation organisée en faveur des professionnels des médias a été en quelque sorte un plaidoyer exhortant ceux qui exercent le métier à traiter les informations en toute responsabilité. Elle a été très enrichissante et a permis d’acquérir des connaissances sur le droit international humanitaire à l’égard des victimes, qu’elles soient détenues en lien avec le conflit ou prisonniers de guerre. »

Rappelons que l’atelier sur le rôle des journalistes dans la protection des victimes des conflits armés et des autres situations de violence a été ouvert par le ministre de la Communication en présence de la chef de mission du CICR au Congo, Arlette Mayama, et d'autres responsables. Dans son allocution d’ouverture, le ministre a rappelé l’historique du CICR et la mission des professionnels des médias d'informer et d’aider à la compréhension du monde. « Dans un conflit armé, la présence des journalistes est indispensable pour rendre compte du déroulement du conflit, du comportement des belligérants, du nombre des victimes, des dommages civils et militaires ainsi que les effets des guerres sur les plans militaire, politique, économique et social », a-t-il conclu.

Lydie-Gisèle Oko