Mémoire : 20e anniversaire de la Commémoration de l’abolition de l’esclavage

Mardi 11 Mai 2021 - 12:45

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Il y a vingt ans, le 10 mai 2001, le Parlement français adoptait une loi  « tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité », aussi appelée loi Taubira, du nom de l’ancienne députée qui avait porté le texte à l’époque.

Il s’agit d’une loi mémorielle qui « reconnaît que la traite négrière transatlantique […] et l’esclavage […] aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité », et exige notamment que ces événements obtiennent la « place conséquente qu’ils méritent » dans les programmes scolaires. En 2006, le 10 mai devient la « Journée nationale des mémoires de l’esclavage ». Le choix d'une date commémorative a entraîné plusieurs mois de débats au sein d'un « comité de personnalités qualifiées », composé notamment d'historiens. Sans consensus trouvé, Maryse Condé, à l'époque présidente du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage, propose au président de la République, Jacques Chirac, le 10 mai, date d'adoption de la loi Taubira.

Vingt ans après la Loi Taubira, le président Emmanuel Macron a commémoré -sans prendre la parole- l'abolition de l'esclavage, en compagnie du président du Sénat, Gérard Larcher, et de plusieurs ministres dans les jardins du palais du Luxembourg, à Paris. Cette année, la Journée commémorative du 10 mai 2021 était rythmée par  des lectures, dont trois extraits du travail des élèves des classes lauréates du concours national de la Flamme de l’Egalité, puis un extrait du discours du 18 février 1999 de Christiane Taubira, alors députée de Guyane, devant l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron et Gérard Larcher ont déposé une gerbe de fleurs en mémoire des victimes de l’esclavage. Une Marseillaise a ensuite été chantée a capella.  La France est le premier et seul Etat à avoir décrété  la traite négrière et l’esclavage comme « crime contre l’humanité ».

Noël Ndong

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