Métiers : l’automécanique, une histoire d’amour pour GeordetteJeudi 19 Mars 2020 - 20:26 Le contact avec l’huile, l’eau et le carburant a toujours été pour Geordette Missengué Mambou, 36 ans, mère de deux enfants, des moments de bonheur. Si pour le moment, elle a fait un break pour réaliser un projet qui lui tient à cœur, elle souhaite revenir vers l’automécanique en établissant un garage moderne. Un projet ambitieux qui prendra certainement forme vu son opiniâtreté.
Les métiers dits pour homme ont toujours attiré Geordette depuis son jeune âge. En classe de cinquième, son père lui demande de changer une lampe électrique, test qu’elle réussit haut les mains. Voyant les dispositions de sa fille, son père l’encourage à faire un concours pour entrer au collège technique. Et sans surprise, Geordette opte pour l’électricité industrielle. Mais ses rêves s’envolent puisqu’elle sera placée en métaux en feuilles (soudure). Peu déçue au départ, elle tombe très vite amoureuse de ce métier. Arrivée au lycée après le tronc commun en seconde, elle est orientée en série E (génie industriel) par rapport sa moyenne. « C’est une combinaison de la série C et la sérié F1 (mécanique générale). Ça n’a pas été facile mais je me suis accrochée et travaillé dure pour obtenir mon bac », a reconnu Geordette qui à l’université opte pour la branche Génie des télécommunications et réseaux et Génie des systèmes industriels (GTR/GSI) qui sera sanctionné par un DUT (diplôme universitaire de technologie) après un stage de six mois au service technique de Warid. Son diplôme en poche obtenu à l'Ecole supérieure de technologie du littoral (EST-Littoral) à Pointe-Noire, elle trouve tout de suite un travail dans un garage de la place en tant qu’assistante de direction. « Comme j’avais déjà fait la mécanique au lycée, j’aidais de temps à autres les techniciens. Par la suite, j’ai été nommée responsable de l’administration et des opérations, où je faisais le relais entre le client et l’atelier. Ça m’a aussi permis d’approfondir mes connaissances », a-t-elle témoigné. Au bout de trois ans de service, elle a jugé bon de repartir pour l’école. Après l’obtention de son master professionnel en management qualité hygiène, sécurité et environnement (MQHSE), Geordette fait un break avant de se lancer dans de nouvelles aventures avec son conjoint. Et même si pour l’heure elle n’exerce plus son métier mais elle reste convaincu qu’un jour, elle retournera vers la mécanique auto car celle-ci lui manque. « La combinaison me manque, j’aime bien toucher la matière, l’huile, l’eau…Mais si Dieu le veut, et qu’on ait les moyens, on pourra ouvrir un garage auto moderne », a lancé la jeune femme qui s’est totalement investie dans l’ONG Family Hands International avec son époux. Berna Marty Légendes et crédits photo :Geordette partageant ses connaissances lors d'un atelier à son ONG/DR Notification:Non |