Mine de fer de Mayoko : DMC-Exxaro aux portes de l’exploitation

Après Mayoko, Makabana, Mont-Mbelo et Dolisie, dans le département du Niari, la compagnie minière DMC-Exxaro vient de réunir les autorités départementales du Kouilou et de Pointe-Noire, les membres de la société civile, les représentants des habitants des quartiers directement impactés par son projet. Il s’agissait pour cette société, à travers le bureau d’étude Impact Congo, basé dans la ville océane, de présenter les impacts négatifs et positifs dans la phase de transport du projet ainsi que des mesures qui ont été prises.

L’exportation de la production de cette mine de fer se fait depuis Mayoko par la voie du chemin de fer Congo-Océan (CFCO) et par le port autonome de Pointe-Noire en passant par le département du Kouilou. « Nous avons présenté aux autorités de Pointe-Noire et du Kouilou les activités qui vont se faire dans le cadre de ce projet, précisément les impacts les plus importants que nous avons identifiés dans le cadre de cette étude. Nous leur avons aussi présenté des mesures pour que ces impacts ne puissent pas perturber les populations ou l’environnement de façon générale », a expliqué le directeur gérant d’Impact Congo, Arsène Bisnault-Bickoumou.

Après cette présentation, les participants ont voulu connaître les retombées directes du projet sur les populations riveraines, notamment en matière d’emploi et d’amélioration de leurs moyens de transport. C’est ainsi qu’ils ont accepté les conclusions de cette étude qui prend en compte leurs préoccupations. « En ce qui nous concerne, nous pouvons dire que la moisson a été bonne parce que nous avons eu des très bonnes remarques, et surtout des suggestions que nous avons intégrées dans le rapport.  Ce qui est revenu le plus souvent, ce sont des risques au niveau de l’air, mais Exxaro a pris des dispositions, nous chargerons notre minerai depuis Mayoko dans des conteneurs fermés, sécurisés  dans le bateau. Nous garantissons aux populations que dans cette première phase, il n’y a pas de risques concernant la pollution de l’air », a précisé l’administrateur de DMC-Exxaro, Henri Okemba.

Le gouvernement a pris des dispositions dans le cadre du respect de l’environnement et des accords signés avec les partenaires pour que désormais toutes les sociétés dans leur processus d’approbation puissent passer par l’étape d’étude d’impact environnemental. DMC-Exxaro, qui a déjà obtenu le permis d’exploitation auprès du gouvernement congolais, attend désormais la signature de la convention minière en vue de lancer son exploitation. Selon Henri Okemba, les résultats de cette concertation permettront à DMC-Exxaro de poursuivre ses actions en vue d’arriver aussi vite que possible à la phase d’exploitation attendue par les autorités gouvernementales. « Il nous reste à apporter les résultats de cette étude à Brazzaville pour validation afin que le gouvernement puisse nous délivrer les pièces qui restent avant d’arriver à la phase d’exploitation. Il nous reste la signature de la convention qui dépend des documents que nous sommes en train de produire parmi lesquels l’étude d’impact environnemental. Après avoir rassemblé tous ces éléments, nous allons passer à l’étape des négociations », a-t-il expliqué, félicitant le président de la République pour son implication personnelle dans la mise en œuvre rapide de ce projet.

La dernière phase de ce processus sera la création de la société d’exploitation minière qui prendra ses dispositions pour le transport du minerai de fer de Mayoko jusqu’au port de Pointe-Noire. Dans l’optique de lancer l’exploitation, DMC-Exxaro s’est doté de locomotives, wagons, conteneurs, machines et bien d’autres engins. Rappelons que la cérémonie a été présidée par le conseiller juridique du ministre des Mines et de la Géologie, Gilbert Itoua, en présence du directeur général des Mines, Louis-Marie Djama.