ONU : Antonio Guterres insiste sur une réforme du Conseil de sécuritéJeudi 18 Septembre 2025 - 15:51 Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé un appel pour une réforme en profondeur du Conseil de sécurité. Dans un contexte géopolitique en mutation, il estime que la composition actuelle de cette institution ne reflète plus la réalité mondiale d'aujourd'hui.
Le cœur de son message résonne dans la nécessité d’une réévaluation et d’une expansion du Conseil de sécurité pour mieux intégrer les voix des pays émergents, ainsi que des régions sous-représentées comme l'Afrique et l'Amérique latine. Alors que le multilatéralisme est de plus en plus fragilisé par les tensions internationales, le patron de l’ONU insiste sur le fait qu’une réforme pourrait redonner souffle et crédibilité à l’ONU, essentielle pour faire face aux défis globaux actuels. La critique d’António Guterres s’adresse principalement aux membres permanents du Conseil, qui détiennent le droit de veto. Ce privilège, selon lui, concentre le pouvoir décisionnel entre les mains de quelques nations et entrave l’action des puissances émergentes désirant participer à la gouvernance mondiale. « Le système actuel est une entrave à la justice et à l'efficacité nécessaires pour aider à résoudre les crises internationales », a-t-il souligné. En réponse à cet appel, une coalition de pays a aussi plaidé pour un élargissement du Conseil. Ces nations estiment qu'aménager les règles du jeu est devenu essentiel, et qu'il est temps de remettre en question l’autorité des États membres permanents pour promouvoir un équilibre plus juste au sein de l’instance. Le secrétaire général de l’ONU n’ignore pas la complexité de cette entreprise. « Nous sommes dans une époque de grands bouleversements », a averti António Guterres, ajoutant que la nécessité d’un Conseil de sécurité réformé est une question de survie pour à la fois l’ONU et le multilatéralisme. Il se pose la question de savoir si les grandes puissances accepteront de changer les règles qui ont longtemps garanti leur domination. La pression pour une transformation est également renforcée par les échecs successifs de l’instance à gérer efficacement les conflits actuels. Dans un monde où l’interdépendance est la norme, les institutions doivent évoluer pour rester pertinentes. La question demeure : les grandes puissances seront-elles prêtes à céder une partie de leurs privilèges au profit d’un système plus représentatif et efficace ? Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Le secrétaire général de l'ONU/DR Notification:Non |