ONU : l’Angola au Conseil de sécurité avec des priorités bien affirmées

Lundi 20 Octobre 2014 - 11:00

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Résolution  et prévention des conflits : le mandat de l’Angola à l’ONU sera à l’enseigne des préoccupations de l’Afrique centrale.

À partir du 1er janvier prochain, l’Angola prendra sa place comme membre non-permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Le pays a été élu à une confortable majorité (190 voix favorables sur 193 votants) pour remplacer le Rwanda dont le mandat arrivait à expiration. L’Angola va siéger avec deux autres pays africains : le Tchad  et le Nigéria avec lesquels ils complètent le nombre des membres non-permanents du Conseil (les autres étant la Jordanie, le Chili et la Lituanie).

Suivant la charte de l’ONU, le Conseil de sécurité accueille en son sein et par rotation continentale, des membres non-permanents qui siègent à côté des cinq membres inamovibles que sont les puissances qui ont signé la fin de la Deuxième guerre mondiale (et comme de juste des puissances nucléaires) : les États-Unis, la Russie, la France, la Chine et la Grande-Bretagne. Le vote des membres non-permanents a dégagé l’Angola en tête, suivi de la Malaisie (187 voix), du Venezuela (181) et de la Nouvelle-Zélande (145 votes).

Dans ses premières déclarations, l’Angola affirme que son mandat de nouveau membre non-permanent du Conseil de sécurité entend porter comme priorité le renforcement des capacités de prévention et de lutte contre les conflits en Afrique centrale. Il veut surtout fortement s’impliquer pour l’extinction des foyers de tensions dans la région des Grands Lacs avec un accent particulier sur la République démocratique du Congo. Ensuite, affirme la diplomatie angolaise, il s’agira de s’occuper de la situation instable en République centrafricaine.

Comme on voit, il s’agit de ramener au centre de l’attention mondiale la situation de l’Afrique centrale marquée par la poursuite des violences dans son pourtour. Cela a déjà sollicité les efforts des pays voisins et ceux de l’ONU qui y compte sa plus grande mission de paix (la Monusco, en République démocratique du Congo, 22016 hommes). Apparemment cela ne suffit pas pour une stabilisation définitive, un objectif qu’ambitionne d’atteindre l’Angola avec cette fonction.

Lucien Mpama