Onzièmes Jeux africains : les sportifs sourds revisent la langue des signes

La langue des signes sera comptée parmi les modes de communication lors des onzièmes Jeux africains que Brazzaville abritera en 2015. Puisque dans les disciplines paralympiques retenues, nombre d’athlètes mal entendants seront de la partie. C’est donc pour répondre à l’exigence de disposer des interprètes en communication gestuelle (langage des sourds) que le CNPC a organisé un séminaire, du 28 avril au 9 mai, dans la ville capitale. Sourds et non sourds venus de plusieurs localités du pays y ont pris part.

Les enseignements ont porté sur la grammaire, le vocabulaire ainsi que l’ensemble des gestes conventionnels, des mimes, la posture du corps et les positions des mains pour représenter les lettres de l’alphabet afin d’exprimer les idées, les émotions… D’ailleurs, la cérémonie de clôture de cette formation s’est ouverte par l’interprétation gestuelle de La Congolaise, l’hymne national du Congo, dans la salle de conférence de l’Institut des jeunes sourds où la communication en langue de signes avait pris le dessus sur la parole. Les séminaristes ont été soumis aux exercices pratiques. Ils ont par ailleurs reçu les certificats de participation à cette formation.

Pour le président de la CNPC, Simon Ibovi, l’objectif de former les interprètes en langue de signes est atteint. Il reste néanmoins à ces séminaristes de pérenniser l’œuvre jusque dans le Congo profond, a-t-il nuancé. Des stages et des formations de tous ordres devraient être organisés au niveau des ligues départementales récemment mises en place, selon lui. Le représentant du ministère des Sports et de l’éducation physique, Damien Madiki, a abondé dans le même sens tout en exhortant le CNPC de tout faire en organisant le championnat national du handi-sport dans les délais. Cela permettra au comité préparatoire des Jeux africains d’avoir une idée sur les présélectionnés afin de mieux assurer le suivi technique des athlètes. Simon Ibovi a rassuré que les choses ne sauront tarder.