Ouesso 2015 : l’industrie forestière va de mieux en mieux dans la Sangha

Jeudi 13 Août 2015 - 13:58

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Après une fin de la décennie 2000 difficile, les principales sociétés forestières évoluant dans le département de la Sangha sortent leur tête de l’eau. Sur la foi des rapports d’activités, les autorités affirment sans ambages que la tendance est désormais à l’amélioration depuis quelques années.

Le soutien apporté par l’État en vue de redresser le secteur n’a pas été vain. « En prenant une période de 5 ans, de 2010 à 2014, les résultats auxquels les sociétés sont parvenues, aussi bien en matière de production de bois bruts (grumes) que de bois transformés, témoignent de la parfaite santé du secteur. On peut reconnaître que l’industrie forestière dans la Sangha se porte bien. Quelques chiffres en témoignent : sur cette période, le secteur bois a enregistré de nettes augmentations de la production de grumes situées autour de 34%. Si on évoque la production des sciages, là aussi nous relevons une nette augmentation qui se situe autour de 43% sur les 5 ans. Je crois que cela est suffisant pour dire que de manière globale, la santé de l’industrie du bois dans la Sangha est bonne », a expliqué le directeur départemental de l’économie forestière, Dieudonné Sita.

Même si le secteur n’est pas à l’abri d’éventuels aléas de parcours ou des surprises de la conjoncture,  la tendance est à la sortie de crise. Pour y parvenir, l’État a pris plusieurs mesures visant notamment à alléger les charges des entreprises.

Le gouvernement a, entre autres, revu à la baisse les taxes d’abattage. Avant la crise, les sociétés payaient les taxes sur la base des prévisions. Dans ces conditions, même si la société n’avait pas encore atteint la production prévisionnelle, l’échéance courrait et s’exécutait de droit. Maintenant, le gouvernant a résolu que la taxe soit payée en fonction de la production réalisée au lieu de pousser les entreprises à sortir de l’argent par anticipation. C’est l’une des facilités qui ont été accordées pour permettre aux sociétés de ne pas porter à elles seules le poids sinon les effets de la crise, selon M. Sita.

La santé de ce secteur est de bon augure pour l’ensemble des secteurs économiques dans le département. Car les sociétés forestières participent souvent à la vie ou la réactivation de certaines activités : le cas du cacao.

« Grace à une contribution de la société CIB- Olam qui a mis en place une grande pépinière, aujourd’hui la culture du cacao est en train de renaître dans ce département autrefois reconnu de grande tradition cacaoyère », a avancé le directeur départemental de l’Economie forestière.

Actuellement, les principales sociétés acteurs opérant dans l’exploitation et la transformation de bois dans la Sangha sont la CIB-Olam qui est installée à Pokola, les Industries forestières de Ouesso  implantées à Ngombé, la CFID qui est installée à Kabo, à une trentaine de kilomètres de Souanké, Sfico à Tala-Tala dans le district de Ngbala.

L’on note également une existence moins remarquable de petits coupeurs, notamment des scieurs artisanaux qui subviennent souvent aux besoins domestiques du marché local. Ils ont des agréments et peuvent couper jusqu’à cinq pieds sur la base d’une autorisation  délivrée par la direction départementale de l’Economie forestière.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Des semi-remorques chargés de planches empruntent surtout la route du Cameroun, Crédit Adiac

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