Parc des Virunga : trois morts après accrochages entre riverains et éco-gardes

Jeudi 29 Novembre 2018 - 16:32

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Parmi les personnes décédées, un éco-garde de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, à la suite d'une confrontation, le 28 novembre.

Des sources de la société civile de la province du Nord-Kivu affirment qu’une confrontation a eu lieu dans l’enclave de Vitshumbi au bord du lac Edouard, en territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, entre des manifestants et les éléments de la force conjointe Eco-gardes de l’ICCN et Forces armées de la République démocratique du Congo. Elle a causé la mort de trois personnes, dont un éco-garde de l’ICCN et deux civils, occasionnant également un blessé.

À en croire les sources citées par radiookapi.net, les manifestants, dont certains en uniforme scolaire, exigeaient aux responsables locaux de l’ICCN l’autorisation sans condition d’entrée des matériaux de construction dans l’enclave de pêche de Vitshumbi, qui reste jusque-là rigoureusement réglementée par cette autorité officielle du parc national des Virunga. Ces sources affirment, cependant, que parmi ces manifestants, il y aurait d’autres qui seraient armés. Ce qui a fait tourner la manifestation en une confrontation armée. Certaines sources administratives et la société civile locale auraient avoué à la radio onusienne que les manifestants armés seraient des Maï-Maï déguisés en élèves.

Crainte d’une manipulation politicienne

Dans cette fusillade, un éco-garde de l’ICCN a été tué, alors que dans la réplique, la force conjointe a causé la mort de deux civils locaux. Radiookapi.net rappelle que cet incident intervient onze jours après le passage dans cette enclave du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, qui, dans son meeting populaire du 17 novembre, a verbalement levé la règlementation par l’ICCN de l’entrée des matériaux de construction à Vitshumbi.

Forts de cette parole de l’autorité provinciale, qui devrait faire force de loi, les manifestants exigeaient ainsi de l’ICCN d’arrêter d’empêcher la population locale de jouir de cette décision. Certains membres de la société civile du secteur environnemental à Goma, qui demandent que la solution soit vite trouvée pour réconcilier la population de Vitshumbi et l’ICCN et éviter un nouvel incident du genre à l’avenir, redoutent une manipulation politicienne dans le dernier incident.

Lucien Dianzenza

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