Paris annonce la mort ou les arrestations de cadres du groupe Etat islamique au Sahel

Samedi 3 Juillet 2021 - 12:43

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A l'heure où Paris s'apprête à réduire son dispositif militaire dans la région, la ministre française des Armées, Florence Parly, a annoncé que plusieurs cadres du groupe jihadiste Etat islamique au grand Sahara (EIGS) sont morts ou ont été capturés ces dernières semaines par la force française Barkhane et ses partenaires.

La ministre a, par ailleurs, sous-entendu que la coopération des militaires français avec les forces maliennes, suspendue après le second coup d'Etat en mai au Mali, pourrait bientôt reprendre. "Nous sommes en train de travailler à une reprise rapide de cette coopération", a-t-elle indiqué en ajoutant que les organisations jihadistes qui sévissent au Sahel continuent de perdre des chefs.

Abdelhakim al-Sahraoui, figure de l'EIGS connu pour son application très stricte de la charia et ses vidéos de décapitation, serait mort récemment dans des circonstances encore inconnues.

Deux lieutenants de l'émir de l'EIGS Adnan Abou Walid Sahraoui ont été faits prisonniers : Sidi Ahmed Ould Mohammed alias Katab al-Mauritani, ainsi que Dadi Ould Chouaib, alias Abou Dardar. Une arrestation menée dans le cadre d'une opération conduite en juin dans les parties nigérienne et malienne de la vaste région du Liptako par Barkhane, des soldats nigériens et la task force européenne Takuba.

Six jihadistes ont également été neutralisés, dont le cadre touareg de l'EIGS Almahmoud Al Baye alias Ikaray, présenté comme le chef d'un groupe de combattants dans la région de Ménaka, à la frontière avec le Niger.

Ces annonces interviennent au moment où la France se prépare à entamer un désengagement progressif du Sahel. La force Barkhane (5.100 hommes actuellement) va disparaître au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales. "Cette transformation ne signifie pas le départ du Sahel, ni que nous allons ralentir nos opérations de contre-terrorisme" dans la région, a assuré la ministre. "Nous avons collectivement, Européens, une responsabilité de sécuriser le flanc sud de l'Europe. Il est essentiel de ne pas permettre que le Sahel et plus largement l'Afrique devienne une zone refuge et d'expansion pour ces groupes  terroristes affiliés à Daech (acronyme arabe de l'EI) et Al Qaïda", a-t-elle ajouté.

Pour réduire la voilure au Sahel, la France compte sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, créé à l'initiative de Paris pour accompagner les unités maliennes au combat, et dont un contingent défilera le 14 Juillet à Paris.

Takuba rassemble aujourd'hui 600 hommes dont une moitié de Français, des Estoniens, des Tchèques, des Suédois et des Italiens. La Roumanie s'est également engagée à participer.

D'après AFP

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