Parti social-démocrate congolais : Clément Mierassa dresse un constat sombre du pays

Mardi 24 Mars 2015 - 17:45

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 Au cours d’une rencontre citoyenne qu’il a animée le 22 mars à Brazzaville, le président du parti social-démocrate congolais, Clément Mierassa  a présenté en présence de quelques dirigeants des partis politiques et militants,  la situation générale du pays tant sur le plan économique que politique,  à travers des thématiques abordées à cette occasion.

 Comme d'habitude,  ce dernier a  évoqué dans son intervention,  plusieurs sujets,  allant de l’économie à la politique. En matière économique par exemple,  il a décrié  la question de la gestion du pétrole à travers les sociétés en charge de cette ressource naturelle,  notamment le Co-training with Data Editing (COTRADE), la Congolaise de raffinage (CORAF), ainsi que la société nationale des pétroles du Congo (SNPC), qui, selon Clément Mierassa, n’assurent pas une bonne gestion de cette ressource nationale.

 La congolaise de raffinage (CORAF)  par exemple créée il y a 33 ans aujourd’hui,  a du mal à s’affirmer dans la production du pétrole lampant nécessaire et souvent utilisé  dans la plupart des ménages, alors que dans ses missions, celle-ci devait approvisionner le pays en plusieurs gammes variées,  a ajouté l’orateur.

L'autre exemple pris par le président du PSDC, est celui du  budget 2015. A propos,  celui-ci a fait remarquer que ce budget a été adopté avec l’hypothèse d’un cours de baril de pétrole à 76 dollars. Aujourd’hui, a indiqué Clément Mierassa, ce cours est depuis quelque temps sous la barre des 45 dollars le baril et le gouvernement ne réagit pas.

Abordant les questions politiques,  notamment celle  liée au débat  sur la Constitution du 20 Janvier 2002, le président du PSDC a une fois de plus fait savoir que celui-ci est un « faux débat »  et que le chef de l’Etat n’a ni le pouvoir, ni les prérogatives de changer la Constitution.

  «  La Constitution du 20 janvier 2002 est claire. Elle stipule en son article  86 que le président de la République peut après consultation des présidents des deux chambres du Parlement, soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, les garanties des droits et des libertés fondamentaux, l’action économique et sociale de l’Etat ou tentant à autoriser la ratification d’un traité.  Il indique dans son troisième alinéa de l’article 185  que « le nombre de mandats du président de la République ne peut faire l’objet de révision. »

Rappelons qu’au cours de cette rencontre, le PSDC a projeté des diapositives sur l’interview que Clément Mierassa avait accordée en 2009  à deux de nos confrères de la télévision  où il s’opposait au changement de l’actuelle constitution.

Il a conclu son propos en déclarant qu’il s’agira pour l’ensemble des démocrates,  d’utiliser tous les moyens démocratiques qu’offrent les lois et règlements, mais surtout  de travailler pour créer un réel rapport de force. Ce travail,  a-t-il ajouté,  doit se faire dans notre parti, dans le Mouvement citoyen, dans collectif et  dans le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Clément Mierassa lors de son adresse