Pas de confusion entre mariage et union, rappelle le pape François

Régulièrement attendu sur le thème du mariage par une partie des médias occidentaux, le pape ne cesse de marteler qu’il n’y a qu’une seule forme de mariage pour lui: le mariage chrétien. Et que les unions célébrées et même réclamées ici et là, notamment entre personnes de mêmes sexes, ne sauraient être appelées des mariages. Cette vision, réaffirmée depuis toujours par les catholiques, n’est pas exclusion ou fermeture à la souffrance de ceux qui se revendiquent d’autres réalités. Mais les catholiques doivent garder bien claire à l’esprit, que le mariage est sacré et indissoluble.

Le chef de l’Eglise catholique l’a rappelé vendredi aux juges de la Rote Romaine, juges de l’Eglise chargés notamment de se prononcer sur les cas de nullité de mariages chrétiens. L’année judiciaire s’est ouverte au Vatican et le pape, très ouvert sur beaucoup de questions, entend aussi rappeler aux juges de l’Eglise la ligne rouge sur la délicate question du mariage. « Quand l’Eglise, par votre service, se propose de déclarer la vérité sur le mariage, pour le bien des fidèles, elle garde toujours présents à l’esprit, tous ceux qui, par choix personnels ou par malheureuses circonstances de vie, vivent dans un état évident d’erreur, mais qui continuent d’être l’objet de l’amour miséricordieux du Christ, et donc de l’Eglise. La famille, basée sur le mariage indissoluble, uni et procréatif, appartient au rêve de Dieu et de son Eglise pour le salut de l’humanité », a martelé le chef de l’Eglise catholique.

Il a rappelé que la famille est « indissolublement liée à l’Eglise », et que deux synodes lui ont été consacrés ces deux dernières années au Vatican. Ces deux assemblées d’évêques du monde ont débattu librement et réaffirmé « qu'il ne peut y avoir de confusion entre la famille voulue par Dieu et tout autre type d'union », notamment les unions homosexuelles que certaines voix souhaitent voir être reconnues par l’Eglise catholique qui juge toute autre forme de coexistence comme seulement un effet de mode, « éphémère et transitoire ».

A la veille du deuxième synode des évêques sur la famille, en octobre dernier, un haut-prélat du Vatican avait avoué son homosexualité ainsi que sa cohabitation. Mgr Krysztof Charamsa, un Polonais, avait justifié son geste inouï par le besoin de “faire progresser l’Eglise catholique” sur ce sujet. « Avec un sens de responsabilités renouvelé, l'Eglise, continue de proposer le mariage, avec ses éléments essentiels - procréation, unité, indissolubilité, caractère sacramentel », a résolument soutenu le pape, vendredi au Vatican.