Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fin mot du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
PercheJeudi 12 Mars 2020 - 16:21 L’Afrique tend à nouveau la perche aux frères ennemis libyens, afin qu’ils s’organisent à sortir leur pays du chaos dans lequel il se trouve par les moyens autres que la lutte armée. C’est dans ce sens que se tient, ce 12 mars, à Oyo, dans le département de la Cuvette, au Nord-Congo, une réunion du comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sous l’égide du médiateur, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. La présence à ce sommet du président de l’Union africaine, Cyril Ramaphosa, du chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, dont le pays partage une longue frontière avec la Libye et subit les conséquences du conflit chez son voisin, du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, des délégations de l’Algérie, des parties libyennes ainsi que d’autres partenaires à la paix est la preuve que l’Afrique tient à mener ses bons offices jusqu’au bout. Certes la lourdeur du dossier, ses nombreux enjeux, le comportement des acteurs de diverses obédiences sur le terrain, sont de nature à casser les optimismes même les plus résolus. Désabusé par les péripéties de ce cercle vicieux libyen dans lequel les facilitateurs déclarés sont les mêmes qui font le coup de feu en sourdine, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu, Ghassam Salamé, n’a eu que sa conscience pour se tirer d’affaire. Depuis 2011, l’Afrique a exprimé sa volonté de parvenir à une solution « à l’africaine » à cette guerre venue de loin. A mesure que le temps passe, que le bout du tunnel s’éloigne, peut-être, cette option est-elle désormais la seule qui vaille tant qu’elle trouvera un écho favorable en Libye même, sur le continent et en dehors. Car si l’Afrique ne bénéficie pas du soutien qu’il faut des parties concernées, un jour, elle pourrait elle aussi ne plus y croire. Dès lors, le malheur actuel de la Libye, dont les effets rejaillissent sur un périmètre plus large que son territoire, sera encore plus dramatique. Gageons qu’enfin se dessineront à Oyo, les contours du futur dialogue inter-libyen tant préconisé. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |



















