Planification familiale : le ministre Mbungani défend la politique sanitaire congolaise

Jeudi 17 Novembre 2022 - 15:57

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Tous les deux ans depuis 2009, la conférence internationale sur la planification familiale rassemble la communauté de la planification familiale pour partager les meilleures pratiques, célébrer les succès et tracer la voie à suivre. Cette année, il s’agit de la sixième édition qui s’est tenue du 14 au 17 novembre dans la ville de Pattaya City en Thaïlande.

 

Plus d’une vingtaine  de délégations gouvernementales et Etats de la planète se sont retrouvés dans la région du golfe de Thaïlande pour présenter leurs résumés de recherche, de programme et de plaidoyer d’avant-garde dont les résultats visent à permettre aux habitants du monde, surtout ceux des pays à revenus faibles, de réaliser leurs intentions de contraception et reproduction.

La République démocratique du Congo (RDC) a pris part à cette conférence à travers  son  ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Jean-Jacques Mbungani Mbanda. Dans son discours, il a signifié que la planification familiale est une priorité pour le gouvernement de son pays car elle fait partie intégrante du paquet des soins de la Couverture santé universelle (CSU). Ce plan met aussi un accent particulier sur l’augmentation de l’accès des adolescents et jeunes aux services de la planification familiale.

Selon le ministre chargé de la Santé publique, le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour structurer et promouvoir toutes les méthodes et  stratégies essentielles en vue d'améliorer la santé de la population. Pour en assurer un financement durable, a indiqué le Dr Jean-Jacques Mbungani, le gouvernement a ouvert une ligne de crédit dans la loi de finances de chaque année et ce, depuis 2015.

C’est ainsi que la RDC a pris l’engagement de décaisser, chaque année, au moins cinq millions de dollars américains dans le cadre de l’initiative FP 2030. Pour cette année, le gouvernement a décaissé deux  millions de dollars américains  pour acheter des contraceptifs via le mécanisme d’achat groupé du Fonds des Nations unies pour la population. « Pour l’exercice budgétaire qui vient en 2023, le gouvernement prévoit un crédit de sept millions et demi de dollars américains pour l’achat de contraceptifs afin de réduire les ruptures des stocks à tous les niveaux, en dépit du contexte particulier de la RDC de la guerre qui lui est lâchement imposée à  l’est de la République », a révélé le ministre congolais de la Santé, lors de cette conférence. « Bien que le gouvernement prévoit de dépenser au moins cinq millions pour l’achat de contraceptifs, ce qui fait d’ailleurs de lui un des pays modèles en matière de financement domestique pour la planification familiale, le gap reste encore important, d’où la nécessité de renforcer le partenariat stratégique pour combler ce gap », a-t-il ajouté.

Mobiliser les sociétés minières pour contribuer à la planification familiale

Le représentant de la RDC a estimé qu’il est important de mobiliser davantage les sociétés minières pour contribuer au financement de la planifaication familiale, dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises. Il est également question de saisir l’opportunité actuelle des investissements liés à la mise en œuvre de la CSU pour accroître le financement de la planification familiale comme intervention essentielle. Cependant, a-t-il affirmé, le gouvernement congolais est ouvert aux discussions et à toutes les initiatives pour accroître les ressources domestiques, en l’occurrence le « matching fund ».

Notons que dans le cadre de la mise en œuvre de la CSU, la RDC milite en faveur de politiques de planification familiale, garantit un approvisionnement constant et fiable de contraceptifs de qualité, contribue à renforcer les systèmes nationaux de santé.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani

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