Pointe-Noire : les commerçants s’impatientent pour intégrer les marchés en construction

Mercredi 2 Décembre 2020 - 11:17

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Les deux grands marchés de la capitale économique ont été démolis en 2015. Jusque-là, les travaux se poursuivent à un rythme irrégulier, selon les chantiers. Les vendeurs toujours dispersés continuent d’attendre.

Au marché central de Pointe-Noire, dit grand marché, dans le premier arrondissement Lumumba, les travaux lancés en 2017 se poursuivent. Echafaudage et vrombissement d’engins par-ci, coups de marteau par-là, le rythme de travail des ouvriers perchés sur les hauteurs du bâtiment R+2 en construction donne à croire que l’ouvrage compartimenté en deux blocs avec environ 5000 places pourra être livré dans les prochains mois. Pendant ce temps, les commerçants installés le long du mur de clôture du chantier attendent inlassablement la fin des travaux sous les parasols. « Ici, en cas de pluie ou autre intempérie, on ne peut pas se mettre à l’abri. Il est plus confortable d’être dans le marché démoli depuis cinq ans et dont les travaux se poursuivent toujours », a expliqué Armel Yekomono, vendeur de friperie.

Par ailleurs, le chantier du deuxième grand marché de Pointe-Noire, communément appelé marché « Tié-Tié Massola », dans le troisième arrondissement, est encore au niveau du soubassement alors qu’à la démolition, en 2015, les travaux ne devaient durer que quatorze mois. L’impatience des commerçants qui occupent les ruelles aux alentours se lit sur les visages. Les espaces occupés pour écouler leurs marchandises, en effet, ne sont pas loin de la zone marécageuse souvent inondée à chaque pluie.

Lors de la démolition de ces deux principaux marchés de la ville océane, les commerçants ont été installés dans les marchés domaniaux de l’OCH et de la Foire, en attendant la fin des travaux qui devaient durer 24 mois pour le premier et 14 mois pour le second. Seulement, les espaces ne répondent pas aux attentes si bien que certains ont préféré rester près des marchés en construction. « Nous ne pouvons aller ailleurs parce que cette zone de grand marché est très fréquentée. En étalant nos produits sur l’avenue, le contact est direct avec les clients qui ont déjà développé des habitudes d’achat », selon Corine Mavoungou, une vendeuse des ustensiles de cuisine étalés sur une petite nappe à même le sol. Faute de places, d’autres mettent la marchandise dans des brouettes et sillonnent la zone pour les écouler.

Entre les deux chantiers, c’est visiblement celui du marché moderne de Lumumba qui prendra fin  avant celui de « Tié-Tié Massola ». Pour les vendeurs, la patience demeure le maître-mot.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les commerçants aux alentours du grand marché en construction

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