Pointe-Noire/Kouilou : formation des responsables des ONG et Associations de l’environnement

Jean Louis Banthoud et Benjamin Dzaba Boungou,  respectivement directeur de cabinet du préfet de Pointe-Noire et directeur général de l’environnement accompagnés des responsables des ONG et Associations de l’environnement de Pointe-Noire et   du Kouilou  participent à ces assises.

Pendant trois jours  les participants seront édifiés sur divers thèmes, comme la problématique de la pollution industrielle dans la ville de Pointe-Noire, les problèmes d’érosion au Congo (érosion urbaine et érosion côtière), la problématique de la gestion des déchets au Congo, la gestion des produits chimiques dangereux, les changements climatiques : atténuation et adaptation, les maladies environnementales, la gestion des mangroves, les évaluations environnementales et sociales, le cadre juridique en matière d’environnement, éducation, formation et sensibilisation du public en matière d’environnement, la communication environnementale, l’importance du travail en réseau pour les ONG et autres.

Ainsi cette rencontre se fixe plusieurs objectifs : renforcer des capacités techniques et managériales des responsables ONG de défense de l’environnement ; faire comprendre aux responsables des ONG, les enjeux et défis  environnementaux du moment ; amener les animateurs des ONG à mieux appréhender la place de leurs organisations dans la gouvernance environnementale ; permettre aux animateurs des ONG à s’approprier des outils de gestion de l’environnement et de leurs organisations ; susciter l’adhésion des ONG aux initiatives nationales en matière de protection de l’environnement.

Ouvrant ainsi les travaux de cet atelier au nom du préfet de Pointe-Noire, Jean Louis Banthoud a rappelé l’intérêt  accordé par le gouvernement  de la république du Congo sur les problèmes environnementaux avant de souligner quelques phénomènes  environnementaux qui minent le Congo en général et les départements de Pointe-Noire et du Kouilou en particulier notamment  ceux de l’érosion,  de la gestion des déchets, de l’insalubrité en milieux urbains, de la dégradation des forêts liée à l’utilisation du bois de chauffage et du charbon, la pollution des eaux, de l’aire  et les nuisances sonores. «La République du Congo a commencé à se préoccuper des problèmes environnementaux dix ans avant la conférence des Nations unies sur l’environnement tenue en 1972 à Stockholm en Suède. Ainsi l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale dans le cadre de la sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes à une gestion participative sur l’environnement et le développement durable. L’on ne peut plus aujourd’hui assurer le développement durable de la planète sans une gestion écologique rationnelle conformément aux orientations des Nations unies. Cet atelier a pour objectif de  mieux faire connaitre les défis actuels sur la gouvernance environnementale et doté  aux différents responsables des ONG et Associations les outils de base sur la gestion durable de l’environnement » a-t-il déclaré.

En effet pour sa part, Benjamin Dzaba Boungou a signifié que les ONG et Associations de ce secteur ont pour principale vocation de défendre et protéger l’environnement, non seulement elles sont confrontées à une déficience d’information en la matière mais aussi leurs capacités d’intervention sur le terrain reste encore très faibles. « C’est dans la perspective d’aider les responsables des ONG et Associations en vue d’améliorer leurs performances dans l’accomplissement de leurs missions fondamentales que le ministère du Tourisme et de l’environnement s’emploie à mettre en œuvre un programme de formation avec objectif  principal de renforcer les capacités techniques et managériales de ces structures en rapport avec les enjeux environnementaux actuels et les besoins réels des ONG et Associations en matière d’information et de formation » a-t-il indiqué.

Rappelons que cette formation est assurée par les cadres du ministère du tourisme et de l’environnement et d’autres personnes ressources extérieures. En République du Congo, un nombre croissant d’organisations de la société civile s’engagent de plus en plus à travers leurs activités, à mener des actions en faveur de l’environnement. Ces associations se heurtent le plus souvent au manque d’expertise en la matière et à la non maîtrise des outils du management des organisations. Il est donc nécessaire de renforcer les capacités de ces structures afin de les rendre plus efficaces.