Présidentielle 2016 : Moïse Katumbi rejoint officiellement l'opposition

Lundi 4 Janvier 2016 - 16:15

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L'ancien gouverneur de la province démembrée du Katanga a annoncé son ralliement à l'opposition politique à moins d'un an d'une présidentielle toujours incertaine attendue en RDC cette année.

L’opposition politique vient d’élargir le cercle de ses membres avec l’adhésion de Moïse Katumbi. L’ancien gouverneur du Katanga vient, en effet, de proclamer solennellement son appartenance au « Front citoyen 2016 », un regroupement politique s'opposant à Joseph Kabila et militant pour le respect strict des délais constitutionnels quant à la tenue de la présidentielle et des législatives. Depuis le 3 janvier le président du TP Mazembe ne fait plus mystère sur son appartenance à l’opposition. Il l’a déclaré sans ambages au cours d’une conférence de presse tenue à Lubumbashi en exprimant sa volonté de tout mettre en œuvre, aux côtés de ses pairs du « Front citoyen 2016 », pour empêcher tout glissement du calendrier électoral. L’objectif de cette plate-forme, ainsi qu’il  l’a révélé, est d’insister pour que les élections provinciales, législatives et présidentielle aient lieu cette année dans le respect strict des délais constitutionnels. Ce qui requiert la publication urgente d’un nouveau calendrier électoral réaménagé.

Tout en confessant n’avoir adhéré à aucune formation politique après sa démission du parti présidentiel ni d’être tenté par l’idée de créer un nouveau parti politique, Moïse Katumbi est de ceux qui appuient l’idée de présenter un candidat unique de l’opposition à la présidentielle 2016. « J’ai rencontré Félix Tshisekedi. J’ai rencontré beaucoup de personnes. J’ai aussi rencontré beaucoup d’opposants au niveau de la province du Katanga. Nous sommes en pourparlers pour avoir un candidat de l’opposition », a-t-il déclaré sans esquisser le portrait-robot de la personnalité à plébisciter éventuellement. Une tâche qui revient de plein droit à l’opposition appelée elle-même à se choisir librement son candidat. Pour Moïse Katumbi, l’essentiel est d’affirmer d’abord ce principe de candidat unique pour permettre à l’opposition d’unir toutes ses forces autour d’un choix. Et il ajoute que des pourparlers sont menés pour atteindre cette finalité.

Concernant les stratégies à mettre en place pour obtenir la tenue des scrutins aux échéances requises, l’ex-gouverneur du Katanga, qui s’oppose énergiquement au schéma d’une transition susceptible de prolonger le mandat présidentiel au-delà du seuil requis, entrevoit une grande mobilisation de toutes les forces sociopolitiques pour relever ce défi. « Il n’est pas question de violer la Constitution en organisant une transition », a-t-il martelé avant de féliciter tous les compatriotes qui ont participé à la rencontre de l’île de Gorée. « Ils ne doivent même pas avoir peur. Ils sont libres d’aller n’importe où ils peuvent contribuer à l’avancement de notre pays », a-t-il déclaré en réplique aux propos du président de la chambre basse du Parlement pour qui cette réunion cachait un dessein machiavélique de déstabilisation des institutions.        

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Moïse Katumbi

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