Prévention des génocides : une rencontre en souvenir de l’holocauste à Brazzaville

Mercredi 28 Janvier 2015 - 11:46

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La célébration de la Journée internationale en mémoire des victimes de l’holocauste a donné lieu à une rencontre au Centre d’information des Nations unies de Brazzaville. Les participants entendaient ainsi promouvoir la prévention de génocides par la lutte contre l’exclusion, l’intolérance, la xénophobie et les extrémismes.

Depuis l’adoption en 2005 d’une résolution  par l’ONU, une cinquantaine de pays célèbrent le 27 janvier de chaque année la Journée internationale en mémoire aux millions de victimes de l’holocauste. Plusieurs millions de Juifs ont étés tués par les Nazis durant la seconde guerre mondiale.

Ce 27 janvier 2015, les Nations unies ont placé cette journée sur le thème : « la liberté, la vie, et l’héritage des survivants de l’holocauste ». Au Centre d’information du système des Nations unies des jeunes, élèves et étudiants notamment, ont été sensibilisés sur la question.

Selon Prosper Mihindou, chef du bureau du Centre d’information des Nations unies, l’objectif de cette activité était non seulement de rendre hommage aux millions de victimes juives exterminées entre 1939 et 1945, mais aussi de prévenir d’autres crimes de génocide. « Les jeunes sont essentiellement visés par ces programmes d’informations et d’enseignements de l’ONU », a- il souligné.

Le professeur Goma Théthé, historien et spécialiste des questions de génocide intervenu à cette occasion, a appelé les autorités politiques et les organisations de la société civile à contribuer à l’effort de lutte contre, « l’incivisme, l’exclusion, l’intolérance, la xénophobie, l’extrémisme, et toute autre forme de pratiques » en milieu jeunes qui peuvent conduire au génocide. À cet effet, l’historien a proposé l’instauration au Congo des activités pédagogiques, notamment des visites des centres de documentation, des musées et d’autres rencontres autour de ces sujets.

Jennifer Goldsteim, chargée des affaires publiques à l’ambassade des États-Unis au Congo, d’origine juive, a éveillé les participants sur l’histoire et l’identité juives. Pour la diplomate, le vivre ensemble implique inéluctablement la culture de tolérance, de l’acceptation de l’autre en tant être humain. « Vivre ensemble c’est bien, le mieux c’est d’accepter l’autre », a- elle martelé.

Pour la petite histoire, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge parvient à Auschwitz en Allemagne, où se trouvait le plus grand centre de mise à mort nazi, et était accueillie par quelques milliers de survivants. Quelques jours plus tôt, les détenus les plus valides avaient été entraînés de force par les SS, et contraints de marcher jusqu’à l’épuisement en direction de la frontière du Reich.

Ce fut un jour de libération et d’histoire. C’est pourquoi, le Mémorial de l’Auschwitz organise un cycle de manifestations autour de la « libération des camps », notamment trois journées exceptionnelles de témoignages pour donner la parole à celles et ceux qui ont vécu ces événements historiques.

Fiacre Kombo (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

Jennifer Goldsteim, conférencière d'origine juive