Prise en charge des enfants de la rue : Jérôme Magnokou explique le schéma d’alerte en cas de violence

Jeudi 31 Mars 2016 - 17:45

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En vue de la mise en œuvre du cadre de concertation des acteurs sur la prise en charge des enfants et jeunes de la rue de la ville océane, le directeur départemental des droits de l’homme et des libertés fondamentales de Pointe-Noire, président du groupe n°5 chargé du schéma d’alerte a expliqué, au cours d'un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, les procédures en cas de violence sur les enfants et jeunes de la rue.

 

 

Dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge des enfants et jeunes de la rue de Pointe-Noire, le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture familiale et les acteurs publics avait signé, en avril 2014 à Pointe-Noire, la convention constitutive du cadre de concertation des acteurs de la lutte contre l’exclusion sociale des enfants en difficulté. Mise en place pour une durée de trois ans, cette concertation permet aux différents acteurs de s’engager sur la prise en charge des enfants et jeunes en rupture familiale, de développer une gestion concertée des difficultés rencontrées par les acteurs sur le terrain et de consolider les interventions en faveur de ses enfants, en précisant les rôles et responsabilités de chaque acteur.

Ces assises ont abouti à la mise en place de plusieurs groupes d’acteurs qui œuvrent respectivement dans leur domaine d’activité. C’est le cas du groupe n°5 présidé par le colonel Jérôme Magnokou, directeur des droits de l’homme, qui travail sur le schéma d’alerte ou procédures en cas de violence. « Ce schéma d’alerte explique que si un enfant de la rue subi les actes de violence, il peut être accompagné par un individu soit une ONG vers les droits de l’homme ou à la direction départementale des affaires sociales pour une procédure administrative. Mais, si cette violence est avérée être une violence physique qui touche le Code pénal, il s’ensuit une procédure judiciaire et l’enfant est emmené devant le procureur pour enfants, celui-ci examine la question et traite l’affaire », a-t-il indiqué.

Cependant, s’il s’agit d’autres faits judiciaires qui peuvent compromettre les droits de l’enfant, l’affaire peut aussi être traitée par le juge des enfants pour que ce dernier soit réhabilité dans ses droits, a renchéri Jérôme Magnokou. Il a, par ailleurs, indiqué qu’il y a plusieurs cas d’alerte pour que l’enfant de la rue soit rétabli dans ses droits. C’est pourquoi, pour rendre plus efficace ce cadre de concertation, plusieurs groupes sont mis en place. Il y a un groupe qui travaille sur la gratuité des soins médicaux pour ces enfants et jeunes dans les hôpitaux publics, un autre s’occupent de l’accès aux soins pour les enfants et les jeunes de la rue de Pointe-Noire, un autre sur la sensibilisation communautaire et un encore sur comment faciliter l’accès aux services sociaux et renforcer la prévention et l’alerte. «Tous ces groupes contribuent de façon efficace à ce que les enfants de la rue soient pris en charge. C’est l’exemple du groupe n°3 qui travaille sur la cartographie des acteurs et la prise en charge des enfants et jeunes de la rue de Pointe-Noire. Le groupe n°4 travaille sur la scolarisation et la formation professionnelle des enfants et jeunes de la rue à Pointe-Noire. Et Notre groupe (n°5) a planché sur les échanges d’expérience sur les procédures existantes en cas de violence sur les enfants et jeunes de la rue, les procédures judiciaires à mettre en place et les recours possible », a dit le colonel Jérôme Magnokou.

Ces groupes a-t-il martelé vont veiller à ce que les droits de ses enfants en rupture familiale soient garantis au même titre que les autres enfants. Le directeur départemental des droits de l’homme et des libertés fondamentales a ajouté que, avant la mise en place de ce cadre de concertation, ils ont mené des procédures qui ont abouti et les enfants de la rue ont été réhabilité et d’autres ont déjà rejoint leurs parents car, selon lui, l’ONG Samusocial qui œuvre sur cette question n’a pas pour vocation de garder les enfants jusqu'à un certain âge. Lorsqu’un enfant est déclaré enfant de la rue, il le recueille et l’encadre jusqu'à ce qu’on retrouve ses parents. « Nous avons commencé à diffuser le schéma d’alerte à travers les medias. Nous mettrons ensuite un numéro de téléphone pour que tout Congolais où qu’il se trouve dans le département de Pointe-Noire puisse facilement nous joindre », a renchéri le colonel Jérôme Magnokou

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

Colonel Jérôme Magnokou "Adiac"

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