Procès Wivine Moleka-Vital Kamerhe : la Cour suprême de justice butée à une question de procédure

Mardi 24 Mars 2015 - 16:30

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LA haute juridiction a, au cours de la dernière audience du 22 mars, pris les exceptions soulevées en délibéré pour se prononcer le 30 mars.

Le procès à rebondissement opposant Vital Kamerhe à Wivine Moleka est loin de connaître son épilogue. La dernière audience fixée pour le 23 mars n’a pu se tenir normalement à cause du non-respect de la procédure. Elle s’est juste limitée à l’identification du prévenu et à la comparution des avocats sans traiter l’affaire de fond en comble. Il a, en effet, été fait remarquer que l’exploit de la signification de la date d’audience destinée à Vital Kamerhe a été déposé à une adresse où il n’y a jamais résidé. Une entorse à la procédure qui a fini par empêcher la poursuite de l’audience étant entendue que le prévenu n’a pas été, par voie de conséquence, signifié à son domicile tel que le requiert la procédure. Moralité : le tribunal qui s’est finalement déclaré non saisi sur le dossier Kamerhe a ordonné au greffier de régulariser la procédure avant de renvoyer l’affaire au 23 mars.

Le suspense reste entier quant au dénouement de cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. La Cour suprême de justice avait, on se rappelle, décidé d’instruire seule ce dossier au fond en premier et dernier ressort nonobstant le pourvoi de Vital Kamerhe déposé le 9 avril 2014 au greffe de cette haute juridiction. Cette dernière qui faisait office de Cour de cassation l’avait simplement déclaré non fondé tout en validant l’action du procureur général de la République PGR contre le président de l’Union pour la Nation congolaise. Aujourd’hui que tout est quasi consommé, les avocats de Kamerhe devront à nouveau se confronter à ceux de Wivine Moleka dans une affaire qu’on croyait déjà réglée. Ce, d’autant plus que la plaignante qui s’est désisté comme partie civile, s’était déjà réconciliée avec l’accusé dans le cadre d’un arrangement à l’amiable. Ce qui, aux yeux du collectif d’avocats de Vital Kamerhe, apparaît comme un acharnement contre leur client.  

« Il n’y a que de la hargne dans tout cela. On veut éliminer les adversaires par des déterminations négatives. Il n’y a rien au fond. Le seul enjeu dans cette affaire est de priver Vital Kamerhe de la jouissance de ses droits civiques et politiques pour qu’il ne participe pas aux prochaines élections », explique un membre du collectif d’avocats. Pour rappel, Wivine Moleka a traduit Vital Kamerhe en justice pour imputations dommageables pour avoir soutenu qu’elle avait triché aux scrutins de 2011.    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Wivine Moleka