Processus d’octroi de licences : les clubs congolais invités à hâter les pas

Mercredi 29 Avril 2015 - 20:00

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Le secrétaire général adjoint de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) a indiqué à la presse que les clubs congolais risqueraient  gros s’ils ne remplissent pas les critères exigés par les instances internationales dans le processus d’octroi de licences.  

Daniel Amboulou l’a souligné le 29 avril au siège de la Fécofoot lorsqu’il faisait la restitution du séminaire organisé du 20 au 24 avril au Caire par la Fédération internationale de football association (Fifa) en partenariat avec la Confédération africaine de football sur le processus d’octroi des licences aux clubs.  La recommandation a été prise en 2007 par la Fifa lors de son congrès à Munich en Allemagne. Le secrétaire général adjoint de la Fécofoot a expliqué que ce système permet  d’établir les critères permettant  la participation des clubs  aux compétitions organisées par les confédérations, précisant que  « la licence de club est exigée aux clubs devant participer aux compétitions continentales au niveau de chaque confédération ». Il  a révélé que la CAF passera à l’étape de contrôle la saison prochaine afin de retirer la licence aux clubs qui ne rempliront pas les critères.  « Si l’instructeur vient constater que la licence a été délivrée avec complaisance, la fédération sera frappée et le club sera suspendu de toutes les compétitions de la Fifa et de la CAF », a insisté Daniel Amboulou. Sa crainte est de voir  la CAF appliquée l’expérience asiatique. En Asie, a-t-il expliqué,  la Coupe des clubs champions ne regroupe que quatorze pays sur les quarante-six membres. Seuls les pays dont les clubs remplissent les critères y participent. « Chez eux, vous pouvez être champions chez vous mais si vous ne remplissez pas les conditions pour avoir la licence vous ne jouerez pas la Ligue des champions», a-t-il poursuivi.

Les critères d’octroi de la licence

Dans le cahier des charges, les instances internationales ont défini  cinq piliers permettant aux clubs de  s’adapter aux nouvelles dispositions voulues par la Fifa et la CAF.  Dans chaque pilier, il y a un ensemble de trois critères a précisé Daniel Amboulou. Dans  le critère sportif, il est fait obligation au club de s’investir dans les programmes de formation des jeunes. Outre  l’équipe seniors A, chaque  club doit avoir des équipes des jeunes  des U-17 et U-20.  Le coach principal de l’équipe seniors A  doit être détenteur d’une licence A. ceux  en charge des équipes des jeunes peuvent être détenteurs de la licence B tout en bénéficiant de l’encadrement du coach principal. « Ces équipes doivent participer aux championnats nationaux des catégories…Ce sont les conditions obligatoires pour avoir la licence au club », a-t-il insisté. Dans le deuxième critère, celui consacré aux infrastructures, les instances internationales souhaitent  voir un club disposer d’un stade homologué pour disputer les compétitions interclubs et offrant aux spectateurs et aux représentants des médias un espace confortable. Il doit aussi disposer d’installation d’entraînement approprié permettant à ses jeunes d’améliorer leurs qualités techniques sur l’ensemble de l’année. « Dans la plupart des pays africains, des stades de compétitions appartiennent à l’État. La CAF est d’accord.  Pour elle,  l’essentiel est  de trouver un accord ou encore signer une convention dans laquelle l’État laisse la liberté aux clubs d’utiliser ses terrains pour les compétitions de la CAF », a dit Daniel Amboulou.

Sur le critère personnel et administration, les instances internationales de football souhaitent que la gestion des clubs soit professionnalisée. Le club, ont-ils recommandé, doit disposer des spécialistes qualifiés, compétents avec un savoir-faire et une expérience suffisants. Il doit disposer d’un secrétariat, d’un local à usage de bureau pour assurer la gestion de l'administration. Il leur est imposer d‘avoir aussi un responsable administratif en charge des affaires courantes (secrétaire général), responsable des finances à temps plein ou partiel, responsable de sécurité, un médecin… Sur le volet juridique, le club doit avoir une existence légale, notamment par l’enregistrement auprès des autorités, les statuts et règlement intérieur.  Sur les critères financiers, tout club candidat à la licence doit améliorer sa capacité économique et financière et produire les états financiers annuels.« La CAF a 54 associations membres dont le Congo qui ont déjà confirmé l’introduction des clauses du système de licences aux clubs dans leurs statuts. Trente-six y compris le Congo ont envoyé leurs règlements nationaux  du système d’octroi de licence aux clubs. Trente-cinq dont le Congo ont confirmé avoir établi les instances décisionnaires », a-t-il conclu.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Daniel Amboulou faisant la restitution (Photo Adiac)