Processus électoral : mobilisation des femmes potentielles candidates aux provinciales et locales

C’est dans ce cadre que les femmes politiques, potentielles candidates aux élections provinciales et locales et celles aspirantes à la carrière de gestionnaires de la cité ont été conviées à une matinée de sensibilisation sur les élections au collège Boboto autour du thème « Mobilisation et formation des femmes potentielles candidates aux élections provinciales et locales ».

Au cours de cette matinée, les femmes ont été appelées à se réveiller face aux enjeux électoraux de l’heure. Pour ce faire, elles doivent, soutient le questeur de la Céni,  Chantal Ngoyi Tshite Wetshi, prêcher par l’unité entre elles afin de vaincre la bataille électorale. Elle a, par ailleurs, donné quelques orientations devant aider la femme à mieux affuter ses armes électorales en ce qui concerne sa participation politique.

Il est vrai que certaines incohérences liées aux facteurs endogènes et exogènes de l’environnement social actuel se dressent en obstacles à la participation politique de la femme. Pour braver ces écueils, Mme le questeur de la Céni demande à chaque femme une prise de conscience individuelle et collective « pour remédier au problème de la représentativité féminine dans les instances décisionnelles à tous les niveaux ».

Pour gagner les élections, ajoute-t-elle, les femmes doivent se coaliser pour mettre en place des stratégies pour renforcer leur leadership à la base afin d’améliorer leur score. Pour ce faire, Mme Chantal propose trois approches à la recherche de l’information pour émerger avec, comme fer de lance, compétence en bannissant l’ignorance ; la recherche de la cohérence dans les actions des femmes à tous les niveaux et la lutte contre les stéréotypes en allant au delà des clivages.

Pour sa part, le représentant adjoint de l’ONU-Femmes/RDC, Adama Moussa, a laissé entendre que la participation effective des femmes aux instances de prises de décision constitue une opportunité majeure pour la gouvernance et la démocratie participative et ceci passe nécessairement par les élections. L’activité de mobilisation et de formation des femmes potentielles candidates aux élections provinciales et locales, poursuit-il, s’inscrit dans le cadre d’appui au processus électoral que l’ONU-Femmes et le Pnud apportent à la Céni et aux autres structures qui accompagnent ce processus. Ceci en conformité avec notre mandat visant à renforcer les capacités des femmes leaders politiques et en accès aux postes nominatifs et électoraux pour leur permettre de jouer leur rôle de leadership dans la promotion de la participation des femmes.

De son coté, le représentant du Pnud, le conseiller Olivier Tshibola, de soutenir : « La participation des femmes à la vie économique, politique et sociale et l’accroissement de leurs capacités sont essentiels pour renforcer leurs droits et influencer le développement en RDC.

Nous savons, affirme-t-il, que lorsque les femmes participent pleinement à la décision, c’est toute la population qui en bénéficie. Il a, par ailleurs, rappelé le but de cette matinée électorale qui vise à contribuer à l’accroissement de la participation politique des femmes dans les instances de décision en les incitant utilement par rapport aux échéances électorales prévues en 2015-2016 et aussi pour rencontrer l’objectif d’autonomisation de la femme prônée par l’OMD n°3 dans lequel le Pnud s’investit pleinement.

Cette matinée a drainé des femmes de tout acabit comme celles mobilisées par le Mouvement africain des acteurs non étatiques de proximité , des représentantes de la Ligue des femmes Congolaises pour les élections ,des mandataires des partis politiques évaluées à 300 personnalités féminines. Sans oublier des femmes travaillant au sein de la Fonction publique  ainsi que d’autres femmes des forces vives de la Nation répertoriées dans la société civile congolaise.