Projet Lisungi : paiement des allocations aux ménages très pauvres de la Cuvette

Mardi 15 Septembre 2015 - 15:30

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Plus de six cent vingt-trois ménages très pauvres des sous-préfectures d’Oyo et de Makoua, dans la Cuvette, ont bénéficié les 11, 12 et 14 septembre, dans le cadre de la politique d'aide sociale, d’une assistance financière du ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité en collaboration avec la Banque mondiale.

Le paiement de ces transferts monétaires d'un mantant variant entre 60.000 et 135.000 FCFA par trimestre s’effectue via les agences de la Banque postale du Congo (BPC).

Et, l’aide octroyée à ces ménages très pauvres souffrant d’insécurité alimentaire s’inscrit dans le projet Lisungui-système de fillets sociaux. Le projet vise à étendre la protection sociale, dans ses aspects de base à l’ensemble de la population et à stabiliser la consommation au sein de ces ménages tout en protégeant le capital humain.

La phase pilote du projet s’appuie spécifiquement sur 5000 ménages dont les femmes enceintes, les enfants âgés de zéro à 14 ans et 1000 personnes âgées de 60 ans et plus.

Dans la sous-préfecture d’Oyo les quartiers et villages concernés par ce projet, en termes de statistiques, sont ceux d’Obangui (64 ménages), Oyah (45 ménages), Okongo (71 ménages), Edou (28 ménages), Liboka (9 ménages), Miaba (23 ménages), Abo (18 ménages) et Obouya (71 ménages).

Tandis qu’à Makoua, le projet Lisungi s’est intéressé aux quartiers Mossaketa (17 ménages), Egnimbanindza (28 ménages), Ekolaké (18 ménages), Ohadé (13 ménages), Mbataka (25 ménages), Bonga (27 ménages) et aux villages Nieteboumba (40 ménages), Motete (35 ménages), Bokagna (36 ménages), Epéré (33 ménages) et Aboua (22 ménages).

De mnière générale, le projet a comptabilisé 329 ménages très pauvres pour le district d’Oyo et 294 pour le district de Makoua.

Rigueur et traçabilité

Sur l'ensemble du territoire, le projet s’exécute avec beaucoup de fermeté. Plusieurs systèmes de vérification et de contre-vérification s’effectuent avant l’éligibilité d’un ménage dit très pauvre.

Prélude au lancement des paiements des fonds, l’unité de gestion de ce projet avait tenu en compagnie des présidents des comités de villages, des chefs de quartiers et des chefs de ménages, des assemblées générales de validation des pré-listes, des séances de travail des comités de suivi, des triages et des forums d’enregistrement.

Dans la sous-préfecture d’Oyo par exemple : sur 459 ménages sélectionnés à l’issue du proxy, 329 ménages très pauvres et 23 ménages pauvres, placés sur la liste d’attente, se sont présentés au forum d’enregistrement et ont été enrôlés. Un effectif de 130 ménages ne s’est pas présenté en raison de leur indisponibilité liée aux activités de pêche.

Par contre, dans la sous-préfecture de Makoua, sur 382 ménages sélectionnés à l’issue du proxy, 294 ménages très pauvres se sont présentés au forum d’enregistrement et ont été enrôlés. Sur 32 ménages pauvres, 23 ont été enrôlés et placés sur la liste d’attente. Et, 288 ménages éligibles de la localité d’Obondzo n’ont pas pu être enrôlés.

Et selon le coordonnateur du projet, Alfred Constant Kiakouama : « le paiement des ménages donne lieu à d’autres phases du projet dont la plus importante est celle relative au respect des conditionnalités liées à la santé et à l’éducation. Les équipes passeront dans les ménages pour collecter les informations additionnelles sur les critères d’éligibilité et les éléments complémentaires de développement des conditionnalités. Le projet se réserve le droit de suspendre l’allocation lorsque les informations de base sur lesquelles le ménage a été sélectionné sont fausses ».

Outre les différentes procédures d’enrôlement et d’éligibilité des ménages, la responsable des transferts monétaires du projet Lisungi, Dany Gandziri,  procède avant l’entrée du bénéficiaire à la perception, à la collecte des livrets de paiements auprès des bénéficiaires pour se rassurer progressivement des identités personnelles, des empreintes et autres détails utiles pour une bonne traçabilité de la paye des fonds aux ménages.

Le projet Lisungi dont la durée varie entre trois et quatre ans, est l’un des engagements du président de la République du Congo pour lequel  les bénéficiaires suggèrent la pérennisation.

 Très émue d'obtenir cette subvention, Julienne Essea, âgée de 59 ans et habitante du quartier Oyah Julia à Oyo, a sollicité « plus d’initiatives du gouvernement pour rendre pérenne ce projet au profit des autres départements. Elle a ensuite remercié le gouvernement pour cette oeuvre de charité ».

Pour sa part, le sous-préfet de Makoua, Jérôme Oko, s’est félicité de la mise en œuvre de ce projet qui symbolise la détermination des pouvoirs publics à améliorer les conditions de vie des populations, avant d'encourager les heureux bénéficiaires à la bonne gestion de ces fonds.

Rappelons que le payement des bénéficiaires avait débuté le 7 juillet 2015 par les  transferts monétaires en faveur des ménages pauvres de l’arrondissement n°2 Mvoumvou de Pointe-Noire. A Brazzaville, le projet Lisungi s'est intéressé aux ménages pauvres des  arrondissements de Makélékélé, Bacongo, Moungali et Talangaï.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1ère photo: une bénéficiaire vient de recevoir son argent 2ème photo: vérification des identités avant le paiement

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