Protection de l’enfant : Prestation de serment des juges nouvellement nommés dans les tribunaux pour enfants

Vendredi 12 Juillet 2013 - 16:45

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Le siège principal de Kinshasa sera présidé par le juge Kashama Ngoie qui sera secondé par cinq autres juges dont trois femmes.

 

La salle d’audience de la cour d’appel de Kinshasa a siégé en audience solennelle le jeudi 11 juillet 2013 pour donner acte au renouvellement de serment de près de dix-sept juges nommés récemment pour prester dans les tribunaux pour enfants dans la ville de Kinshasa.

L’article treize de la loi organique portant statut du magistrat stipule que le magistrat nommé ou désigné à de nouvelles fonctions, renouvelle son serment devant la juridiction où il est placé ». C’est un rituel très important dans la carrière du magist   rat. « Je jure de respecter la constitution et les lois de la République Démocratique du Congo et de remplir loyalement et fidèlement avec honneur les fonctions qui me sont confiées », telles sont les paroles prononcées par les juges nouvellement nommés, devant que le tribunal.

Le tribunal présidé par Mme Ngiama Ndeni, a donné acte au serment prononcé par Kashama Ngoie, président du tribunal pour enfant, siège principal de Kinshasa. A son tour, ce dernier a donné acte aux serments prononcés par les cinq autres juges qui devront travailler sous sa direction.

En outre, les présidents et juges des tribunaux pour enfants, siège secondaire de Ngaliema, Matete, Kalamu et Kinkole ont également prêté serment devant le tribunal dont la chambre a été constituée à cet effet.

Il faut noter que les juges nouvellement nommés dans les tribunaux pour enfants ont une lourde tâche, celle de resocialiser les enfants en conflit avec la loi qui, pour la plupart des cas, ne bénéficient pas d’un accompagnement judiciaire adéquat. Les statistiques établies pour la période allant de 10 octobre 2012 au 8 mars 2013 indiquent que 3.124 dossiers ont été traités par les avocats des barreaux de Kinshasa. De ces chiffres, il ressort que seulement 1.039 enfants en conflits avec la loi dont 46 filles ont été effectivement assistés et seulement trois de ces enfants ont été libérés, alors que 548 enfants en liberté et 491 enfants en détention ont bénéficié de l’assistance des avocats.

 

Jusqu’à ce jour, l’assistance judiciaire effective des enfants est en deçà de 10% du résultat escompté, à savoir : le désengorgement de la cellule de détention située au pavillon dix de la prison centrale de Makala.

 

Gypsie Oïssa