PSDC : Clément Mierassa estime que le message du chef de l’État ne répond pas aux attentes des Congolais

Jeudi 2 Janvier 2014 - 12:50

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« Le président n’a rien dit et cela n’est pas étonnant », a déclaré le président du Parti social-démocrate congolais (PSDC), réagissant au discours du 31 décembre 2013 du chef de l’État

Dans une déclaration faite devant la presse le 1er janvier, Clément Mierassa a affirmé que le message du président de la République ne comblait pas les attentes des Congolais : il s’est, selon lui, caractérisé par une absence totale de visibilité et de vision.

La déception des Congolais est à son comble, a-t-il ajouté, au regard du taux de croissance qu’affiche le pays, qui non seulement n’améliore pas leur condition sociale, mais surtout ne crée pas d’emplois pour les jeunes. « Les Congolais attendaient des réponses claires à des problèmes précis », a-t-il souligné.

« Nous avons retenu que le Congo avance et qu’il est engagé dans le combat du développement, que l’échec du pouvoir en ce qui concerne le système éducatif est patent, que le Congo est riche mais que, paradoxalement, les Congolais sont extrêmement pauvres. Nous avons également noté que le gouvernement s’obstine à ne pas organiser des élections libres, démocratiques et transparentes », a-t-il commenté. Pour Clément Mierassa, le pouvoir ne fait pas ce qu’il dit et ne dit surtout pas ce qu’il fait.

Selon lui, ce message exprime à la limite une menace, la volonté d’instaurer la démocratie de l’intimidation, approche qui est soutenue par le désir ardent de sortir la force publique de sa neutralité.

Abordant la question de la révision de la Constitution du 20 janvier 2002, Clément Mierassa estime que le nombre de mandats ne doit pas être modifié. Il y a, a-t-il souligné, la notion de la continuité de l’État et personne ne doit se considérer comme irremplaçable.

« Ne faisons pas de la fin du mandat du président Denis Sassou N’Guesso un problème qui va opposer les Congolais. Les choses sont bien écrites, elles sont claires : on ne peut pas changer la Constitution, ce n’est pas possible. On ne peut pas la réviser au regard de l’article 185 et faire autrement signifierait qu’on veut perturber la paix. Les Congolais sont fatigués des hommes politiques qui sont prêts à tout et même à les sacrifier pour leurs intérêts », a-t-il ajouté.

Au sujet des élections, Clément Mierassa affirme que le pouvoir est bien gêné car il a maintenant pleinement conscience que le recensement administratif spécial, qui devait permettre la détermination d’un corps électoral fiable, a été un échec. Face à cet état de fait, on compte, selon lui, sur la force publique, qui devrait rester neutre, pour apeurer les citoyens. En choisissant le silence sur les problèmes qui touchent le pays, en mettant en place un système qui affaiblit les institutions, le pouvoir menace la paix, a-t-il conclu.

Jean-Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Clément Mierassa lors de sa déclaration (© DR).