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Que la joie!

Samedi 23 Juillet 2022 - 18:19

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Jeudi 21 juillet, le soir, par les rues pas fréquemment toutes éclairées de Brazzaville mais toujours animées, des cris de joie venaient de partout. Sortis de cybercafés implantés aux quatre coins de la capitale, les 16-17 ans et plus célébraient à tue-tête leur admission au baccalauréat et par conséquent leur accession à l'enseignement supérieur.

Ç'en est donc fini de la tenue bleue kaki pour ces petits-génies appelés dans quelques mois à user désormais le fond de leur culotte sur les bancs de l'université. Ils seront reçus soit à Marien-Ngouabi, en ville, soit à Denis-Sassou-N'Guesso, dans la banlieue de Kintélé, pour le plus grand nombre orienté dans le cycle public, d’autres iront dans les instituts privés de la place, une brochette peut-être à l'étranger.

Il y a de bonnes raisons de saluer ces jeunes filles et garçons sur lesquels reposent les espoirs de leurs parents et que la nation considère à juste titre comme la relève de demain. Il faut leur dire que le challenge qui les attend est de taille car le monde universitaire est aussi un monde de contraintes et de privations.

Si certains d’entre eux se couchaient et se levaient tard pendant leur cursus de lycéen, ils doivent apprendre à rejoindre et quitter dorénavant le lit plus tôt. Parce que tout compte fait, dans nos facultés, les « premières années » débordent de monde et gâteau manquant cerise, les conditions d'accueil sont parfois sévèrement rudimentaires.

Il n'y a pas lieu de se décourager d’autant plus que le succès est au bout de l'effort. Tel qu'ils ont arraché leur baccalauréat, tel qu'ils réaliseront demain leur passage de la première à la deuxième année, de la deuxième à la troisième année et ainsi de suite.

Essayez de visiter nos amphithéâtres, ils sont pris d'assaut par des enfants de plus en plus en bas âge, de plus en plus nombreux, de plus en plus conscients de leur avenir. Tous élèvent vers le ciel la prière de voir les pouvoirs publics et les parents s'impliquer davantage dans leur réussite.

C'est bien pour cela qu'ils ont crié et chanté gaiement l'autre jour avec le sentiment d'avoir été entendus de ceux qui les pressent, depuis leur jeune enfance, à faire de l'école leur rêve d’un futur meilleur. Vous avez la chance les enfants et avez eu raison de sautiller comme ça.

Gankama N'Siah

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