RCDN : Moïse Moni Della claque la porte

Jeudi 28 Janvier 2016 - 16:43

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Le désormais ex-secrétaire général du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCDN) a motivé sa décision de quitter ce parti politique de l’opposition par la rupture de contrat de confiance qui le liait au président de cette formation politique, Roger Lumbala.

Dans un point de presse tenu le 28 janvier à Kinshasa, l’ex-secrétaire général du RCDN, Moïse Moni Della, a annoncé sa démission de cette formation politique, notant les divergences majeures entre le président de ce parti, Roger Lumbala, et lui-même, engendrées par la donne politique de l’heure au sujet du dialogue dans sa conception, son organisation, sa crédibilité, son opportunité et sa finalité. « À ce jour, j’affirme sans ambages qu’il y a rupture de contrat de confiance qui me liait au le président Roger Lumbala », a-t-il souligné.

Moïse Moni Della dit, pour sa part, considérer le dialogue « prôné par le président Kabila et sa majorité factice et mécanique comme un boulevard pour le glissement qui va amener tout droit vers l’autoroute du référendum pour entreprendre ensuite un TGV pour le changement de la constitution et enfin l’avion qui amènera Monsieur Kabila de voler vers une destination d’une présidence à vie ». Afin de mettre fin à la cacophonie au sommet du parti et éviter toute polémique inutile, a-t-il dit, j’ai décidé ce jour de rendre le tablier et de me désengager du RCDN ainsi que de Soutien à Étienne Tshisekedi (SET)  (dont il était le coordonnateur par intérim, en l’absence de Roger Lumbala : Ndlr), après m’avoir entretenu avec la base représentative et significative du parti, le 27 janvier, à ma résidence.

Pas question de reculer

En attendant, l’ex-secrétaire général du RCDN a rassuré de continuer son combat politique « pour le bien-être du peuple congolais ». À l’en croire, sa lutte vise la défense de la démocratie, de la protection des droits de l’homme et de la nature, ce dont il a consenti plusieurs sacrifices, depuis l’époque de Mobutu jusqu’au régime actuel, en subissant des brimades, des humiliations, des tortures jusqu’à être renvoyé en exil. « Donc, de mon côté, il n’est pas question aujourd’hui de reculer et d’hésiter », a insisté Moïse Moni Della.

Cette figure de l’opposition a profité de cet instant mémorable où sa vie politique prend une autre tournure et envergure pour demander au peuple congolais de vaincre la peur, comme disait le pape Jean-Paul II, afin d’appliquer l’article 64 de la Constitution. Il a enfin sollicité de la communauté internationale  de dépasser maintenant le stade des simples déclarations afin de pousser le régime en place à organiser les élections dans le délai constitutionnel, sinon « d’appliquer de sanctions significatives contre ce dernier au lieu de se comporter comme un médecin qui arrive après la mort d’un malade juste pour livrer un certificat de décès à sa famille ». Vaut mieux prévenir, a-t-il conseillé, que guérir.

Il est rappelé que Moïse Moni Della a mené sa lutte d’abord au sein de l’UDPS depuis 1983 jusqu’en 2003, lorsqu’il avait accepté d’adhérer au RCDN au sein duquel il a assumé les fonctions de secrétaire général et du président par intérim. En 2011, ensemble avec le président Roger Lumbala, ils ont créé une plate-forme dénommée SET, où il a assumé les fonctions de coordonnateur-adjoint et par la suite, coordonnateur par intérim, en l’absence du coordonnateur, le député Roger Lumbala, en exil.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: Moïse Moni Della

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