Opinion

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Reconduction 1

Mercredi 5 Janvier 2022 - 17:45

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Une nouvelle année est souvent synonyme de projection vers plus de succès dans ce que l’on entreprendra de faire, contrairement à ce qu’a été le printemps précédent. A l’échelle des pays aussi, les mêmes souhaits de bonheur envisagé se répandent. C’est pourtant ignorer l’effet de reconduction des soldes que les douze mois révolus transmettent aux douze suivants, parfois de manière si inattaquable qu’ils peuvent se traduire par une absence de nouveauté malgré l’avènement d’une nouvelle aurore. Il en va des affaires très peu ou à moitié traitées en 2021 car elles reflueront forcément en 2022.

On avait pu penser par exemple qu’au Mali, la transition finirait au mois de février prochain comme l’avaient promis les autorités du pouvoir d’exception lorsqu’elles sont arrivées aux responsabilités d’Etat par la voie que l’on connaît. Au terme du dialogue inclusif organisé dans le pays, et dont ces dernières vantent sur la place publique le caractère inclusif, on s’achemine lentement et sûrement vers une transition qui pourrait durer plus longtemps, disons à peu près cinq ans. Telle est la conclusion tirée par les forces vives maliennes sur la question. A l’intérieur du Mali, des voix s’élèvent pour dénoncer un processus vicié, l’organisation sous-régionale Cédéao attend, pour sa part, de réagir.

On avait pu dire pour ce qui concerne le Tchad, que la transition installée à la suite de la disparition tragique du président Idriss Déby Itno, le 20 avril 2021, se conclurait au début de cette nouvelle année. Il semble, là également, que le calendrier transitionnel ne soit pas prêt de se refermer. Les autorités projettent pour le mois de février à venir l’organisation d’un dialogue national préparé déjà d’assez longue date avec le soutien des partenaires extérieurs en apparence très influents. N’Djamena pourrait donc ne pas franchir le cap des élections avant la fin de cette année.

Avec quelques nuances dans l’observation, on pensait plus ou moins la même chose sur la probable fin du régime issu du putsch du 5 septembre dernier en Guinée. A Conakry, la capitale, le discours est bien différent de ces préconisations qui relevaient pour partie de la pression exercée sur la junte au pouvoir par les autres Etats d’Afrique de l’ouest. Il semble aussi, à bien y voir, que la route menant vers les élections soit moins linéaire. Les autorités actuelles envisagent de convoquer pour la fin du premier trimestre une concertation censée baliser le chemin de la renaissance politique.

A Bamako, N’Djamena et Conakry, l’année 2021 et, d’ailleurs aussi celle qui l’a précédée, pèsent encore sur 2022 dont nous n’avons pas encore fini de célébrer l’avènement. Nous y reviendrons !

Les Dépêches de Brazzaville

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