Rémy Ayayos Ikounga : « Je ferai tout ce qui est à mon pouvoir pour que Guelord nous revienne dans un meilleur état »

Jeudi 30 Juillet 2015 - 14:30

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Le président de  l’Athlétic club Léopards de Dolisie s’est exprimé pour la première fois le 29 juillet sur la blessure de  Rudy Guelord Bhebey Ndey. Rémy Ayayos Ikounga  a indiqué à la presse  sportive nationale,  qu’il  fait du rétablissement de son capitaine avec qui, ils ont monté le projet « AC Léopards », sa priorité.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Le capitaine  de l’AC Léopards est hospitalisé en Egypte suite à sa grave blessure lors du match contre Zamalek.  Comment monsieur le président,  évolue sa situation sanitaire ?

 Rémy Ayayos Ikounga (RAI) : Merci de soulever cette question. Cela témoigne de l’intérêt que vous portez à la santé de  notre capitaine. J’ai entendu et  lu çà et là certaines choses. Et je me permets aujourd’hui d’en parler pour ne pas nier  l’évidence ou ce que nous redoutions. C’est-à-dire que la situation sanitaire de Bhebey Guelord est très préoccupante. Je ne peux le cacher.  Nous sommes en relation avec les médecins égyptiens et les dirigeants de l’AC Léopards que nous avons laissés sur place en Egypte. Je commence d’abord par remercier les autorités égyptiennes qui nous ont témoigné toute leur sympathie et tout leur soutien dans cette pénible épreuve. Le ministre égyptien des Sports a rendu visite au malade sur instruction a t-il dit, du président Al –Sissi et a affirmé mettre tout en œuvre pour que la santé de Guelord s’améliore le plus vite possible.   Qu’à cela ne tienne , nous envisageons certaines initiatives en contact avec la partie égyptienne, qui peut consister à l’évacuer aussi sur la France pour accélérer la rééducation fonctionnelle. Parce que le mal  est très sérieux  même si sa vie n’est pas en danger. Nous allons dépêcher  dans les prochains jours,  son épouse pour le soutenir moralement parce qu’il en a besoin. Nous communiquerons aussi avec les membres de sa famille.  Aujourd’hui ou demain, je rendrai une visite de courtoisie à monsieur le  ministre des Sports pour lui rendre également compte en tant qu’autorité de tutelle de la situation de Guelord. Mais, nous sommes à pied d’œuvre, au charbon  nous avons les informations toutes les heures. Et je peux vous garantir que, je ferai tout, en tout cas tout ce qui est à mon pouvoir pour que Guelord nous revienne dans un meilleur état,  en tout cas tel que nous l’avions connu.

L.DB .  Le soutien de la partie égyptienne étant à saluer, qu’ attendez- vous  des sportifs congolais?

RAI. Mais en chrétien, je perçois cela comme une épreuve que le Seigneur met sur notre route. En ce moment -là, il nous revient  de ne pas paniquer  et de garder la foi ferme et de croire à sa force de nous aider dans  son amour inépuisable. Je vais inviter tous le public sportif congolais en général et ceux de l’AC Léopards en particulier, à prier fermement avec la plus grande émotion, avec le zèle  le plus ardent, pour le rétablissement prompt   de Guelord Bhebey Ndey. Vous voyez que j’ai un peu de peine à parler. Cela s’explique par des liens particulièrement forts que j’ai personnellement avec ce garçon.  J’ai commencé à l'encadrer depuis l’âge de 13-14 ans ici à Poto-Poto dans les petites équipes des jeunes et avec qui j’ai monté pratiquement ce projet de l’AC Léopards. Car, pour la petite histoire, quand j’ai envoyé Bhebey Ndey au Gabon et en Ukraine,  à son retour au pays, il est reparti à l’Etoile du Congo sur mes conseils. Et au moment où je prenais la présidence de l’AC Léopards, il avait déjà signé sa licence à l’Etoile du Congo. Il m’a dit père, on doit constituer l’équipe et moi je vous rejoindrai à la fin de la saison. C’est avec lui que nous avons commencé à faire les premiers recrutements de la première saison de l’AC Léopards sous ma présidence.  Il est plus qu’un joueur. C’est un capitaine, un leader, un meneur d’hommes dont nous avons énormément besoin. Je  suis fermement convaincu que Dieu entendra nos prières pour que Guelord nous  rejoigne le plus tôt possible. Parce que l’AC Léopards a besoin de lui. Et le Congo a besoin de lui. Parlant du Congo, vous n’êtes pas sans savoir que,  dans l’histoire de notre pays, il est parmi les meilleurs buteurs même en équipe nationale. C’est un personnage important,  immense de notre football qui est en difficulté mais que nous l’espérons nous rejoindra bientôt.

LDB. Le bilan  de l’AC Léopards à la phase de poules n’est pas éloquent. Un point en trois matches, croyez- vous toujours en la qualification pour les demi-finales ?

R.A.I. Oui, pour parler de l’aspect purement sportif. Évidemment nous ne sommes pas heureux du bilan que nous pouvons faire de cette première partie. Mais comme vous venez de souligner tout à l’heure, nous sommes dans une compétition, il reste trois matches dont deux à la maison. Et nous allons jouer toutes nos chances à fond en espérant évidemment que, cette perte de notre capitaine, n’aura pas une incidence psychologique sur les autres joueurs. Et j’ai demandé au coach évidemment d’assurer un travail avec mon concours de remobilisation des joueurs pour que les prochains matches soient des matches à ne pas perdre. Nous n’avons plus droit à l’erreur comme l’a souligné un titre de notre presse écrite. Nous allons tout faire pour que l’AC Léopards gagne ses deux matches déjà à domicile. parce que, nous savions que ce serait  difficile, je vous l’avais prévenu. Ce matin encore je voyais que  le Zamalek vient de remporter le championnat égyptien. Cela montre un peu la qualité de nos adversaires. Evidemment quand je suis dos au mur, je montre mieux ma capacité de réagir. J’ai souvent dit à certaines personnes en privé : je ne veux pas qu’on me juge sur mes victoires mais sur ma capacité à rebondir après une défaite.

L.D.B. Vous venez d’évoquer ce que l’AC Léopards est capable de faire sur le terrain mais  votre équipe risque gros si le problème de l’électrification du stade Denis-Sassou-N’Guesso n’est pas résolu. Car à  cette étape la CAF peut  programmer l’une des rencontres des Léopards à domicile, à n’importe quelle heure.

 RAI : Vous avez bien fait d’épingler ce problème qui nous taraudait l’esprit. Je pense que votre appel a été entendu et il nous a été promis que tout cela serait pris en compte et réaliser dans les meilleurs délais. Je vous remercie pour l’écho que vous avez fait de notre préoccupation. Vous voyez bien que, quand la presse est active et très regardante, il y a certains dossiers qui peuvent trouver  plus aisément des solutions.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Rémy Ayayos Ikounga (Photo Adiac)

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