Renouvellement du mandat de la Monusco : la résolution du Conseil de sécurité attendue le 26 mars

Mardi 24 Mars 2015 - 17:15

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Les discussions ont cours actuellement au Conseil de sécurité des Nations unies sur la possibilité de prolonger ou non le mandat de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Ce mandat arrive à terme le 31 mars conformément à la Résolution 2147 du 28 mars 2014 et, par conséquent, il appartient à l’ONU de prendre une décision par rapport à la présence de ses casques bleus en RDC. Après avoir écouté les positions des deux parties concernées au plus haut chef dans cette affaire, en l’occurrence, le gouvernement congolais et la Monusco, le Conseil de sécurité s’apprête à voter une nouvelle résolution jeudi qui va sceller le sort de la Monusco.  

Ce débat a lieu au moment où le partenariat entre les deux parties est marqué par une crise grave de confiance due à la présence dans les Fardc de deux généraux promus dans le commandement de l’opération « Sukola » contre les FDLR. La Monusco a refusé d’avaliser leur promotion à cause des atteintes aux droits de l’Homme dont ils se sont rendus coupables. Elle a décidé de suspendre sa participation à la campagne militaire contre les FDLR que les Fardc ont finalement décidé de mener seules. Avec la fin imminente du mandat de la Monusco, le gouvernement croit le moment venu d’assumer pleinement ses responsabilités quant à sa sécurité et à celle de ses populations.  Dernièrement à New-York où il est allé défendre la position gouvernementale devant le Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a plaidé pour que l’ONU fasse droit à cette aspiration légitime qui est consubstantielle de la notion même de souveraineté nationale.  

Pour la Monusco qui a proposé une réduction d’effective pour 2015 avec le retrait de 20 000 hommes (soit environ 10% des troupes), il n’est pas question d’envisager un retrait total aussi longtemps qu’elle n’a pas encore des garanties que la situation sur le terrain s’est nettement améliorée. Or, dans le cas d’espèce, l’Est continue à demeurer le ventre mou de la République avec toutes ces forces négatives qui y fulminent sur fond d’insécurité. Ce qui réconforte la Monusco dans sa position. Face à l’enjeu sécuritaire de l’Est, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Koblër, émet des réserves quant à la capacité du gouvernement à garantir la sécurité aux populations de l’Est.  

Alain Diasso