Santé infantile : L’Unicef et l’OMS appellent les gouvernements à communiquer sur l’importance de l’allaitement maternel

Jeudi 4 Août 2022 - 17:55

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En marge des activités liées à la célébration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel qui a lieu du 1er au 7 août, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (l'Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait une déclaration conjointe le 3 août, invitant les gouvernements, les acteurs de la santé et les familles à mettre sur pied une politique capable d’encourager les femmes à respecter les principes d’allaitement de leurs nouveau-nés.

La semaine mondiale de l'allaitement maternel sera célébrée cette année sur le thème « Go pour l’allaitement, éduquer, promouvoir et soutenir ».     

Parlant de l’importance d’allaiter un enfant au temps réel, les responsables de l'Unicef et de l'OMS ont signifié que l’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant. Car, le constat donne que près de deux nourrissons sur trois ne sont pas allaités exclusivement au sein pendant les six premiers mois de la vie comme cela est recommandé. Ce taux ne s’est pas amélioré en vingt ans. 

« Le lait maternel est l’aliment idéal pour les nourrissons. Il est sûr, propre et contient des anticorps qui les protègent de beaucoup de maladies infantiles courantes. Le lait maternel apporte toute l’énergie et les nutriments dont le nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de vie, et continue de couvrir la moitié ou plus de ses besoins nutritionnels pendant le second semestre de vie et jusqu’à un tiers de ceux-ci pendant la deuxième année », ont précisé les institutions onusiennes, tout en insistant sur le fait que les enfants qui ont été allaités au sein obtiennent de meilleurs résultats aux tests d’intelligence et souffrent plus rarement de surpoids, d’obésité ou de diabète par la suite. Outre ces atouts, les femmes qui allaitent présentent un risque moins élevé de développer un cancer du sein ou des ovaires. Et, les efforts déployés pour améliorer ces taux et la durée de l’allaitement maternel partout dans le monde continuent d’être compromis par la commercialisation inappropriée des substituts. Alors que, les crises mondiales continuent de menacer la santé et la nutrition de millions de nourrissons et d’enfants.

L’allaitement maternel donne aux enfants le meilleur départ possible dans la vie

Pour l’Unicef et l’OMS, les gouvernements et les animateurs de structures de santé doivent allouer davantage de ressources à la protection, à la promotion et au soutien des politiques et des programmes en faveur de l’allaitement maternel. Ceci, à la faveur des familles les plus vulnérables vivant dans des contextes d’urgence. Car, l’allaitement maternel donne aux enfants le meilleur départ possible dans la vie. Par exemple, dans les situations d’urgence telles que celles que connaissent actuellement l’Afghanistan, le Yémen, l’Ukraine, la Corne de l’Afrique et le Sahel, le lait maternel constitue un aliment sûr, nutritif et accessible pour les nourrissons et les jeunes enfants. Il offre aussi une puissante protection contre les maladies et toutes les formes de malnutrition chez l’enfant, notamment l’émaciation.

« Le lait maternel est également le premier vaccin des nourrissons.  Il les protège des maladies infantiles courantes », souligne encore l’OMS et l’Unicef avant d’ajouter que moins de la moitié des nouveau-nés sont allaités au sein durant leur première heure de vie. Ce qui les expose davantage au risque de maladie et de décès. Et seuls 44 % des nourrissons sont exclusivement allaités au sein pendant les six premiers mois de leur vie, un chiffre en deçà de l’objectif de 50 % à l’horizon 2025 fixé par l’Assemblée mondiale de la Santé.

Quelques pistes de solutions pour contrer le fléau  

Etayant les axes clés où les Etats devraient investir pour encourager les femmes à bien allaiter, les deux institutions ont exhorté les pays à intensifier leurs efforts, à savoir investir en priorité dans les politiques et les programmes favorisant l’allaitement maternel, notamment dans les contextes fragiles et les situations d’insécurité alimentaire, doter les agents de santé et les professionnels de la nutrition travaillant au sein d’un établissement ou des communautés des compétences nécessaires afin qu’ils apportent des conseils de qualité et un soutien concret aux mères. Ceci, pour un allaitement réussi et mettre en œuvre des politiques favorables aux familles pour permettre aux mères de disposer du temps et du soutien dont elles ont besoin pour bien allaiter.

 

 

 

 

 

 

 

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