Santé infantile : plus de 97% d'enfants guéris de la malnutrition

Samedi 21 Décembre 2013 - 13:07

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Le projet de lutte contre la malnutrition chez les enfants mis en œuvre grâce à un partenariat entre l’Unicef, Caritas Congo ASBL, Programme national de nutrition (Pronanut) et BDOM dans la province du Bandundu a donné des résultats satisfaisants qui émerveillent la population habitant dans cette province.

Selon le constat fait par une équipe conjointe Caritas Congo et Pronanut en mission de suivi et évaluation du Projet de prise en charge nutritionnelle dans les Zones de Santé de Kimbau, Moanza et Mwela-Lembwa dans la province du Bandundu, il ressort que le taux de guérison est de 97% pour la zone de santé de Mwela-Lembwa, contre 3% d’abandon et 0% de décès. Quant à la zone de Santé de Kimbau, le taux de guérison est de 99,40%, contre un taux de décès de 0,6% et 0% d’abandon.

Pour Nono Bumba, superviseur nutritionniste à Caritas Congo, ce résultat a été rendu possible grâce à un projet de trois mois qui est arrivé aujoud’hui à terme.
« Nous devrions traiter principalement dans chacune de ces trois zones de santé mille deux cas de malnutrition aiguë sévère, soit un total de trois mille six cents enfants. Nous sommes à mille cinq cent quatre-vingt-cinq cas dans la zone de santé de Mwela-lembwa, avec un taux de guérison de 97%, avec seulement 3% d’abandon. Jusque-là, on n’a enregistré aucun cas de décès ».

 Quant à la Zone de Santé de Kimbau, le taux de guérison est de 99,40%, contre 0,6% de décès.

Pérenniser les acquis de ce projet

Les résultats doivent être capitalisés, sinon on risquerait de retomber dans la situation de départ. Et pour éviter que ces efforts soient annihilés, le médecin chef de zones de santé ad intérim  de Mwela-Lembwa, le Dr Cress Mfutila, plaide pour que ce projet de prise en charge nutritionnelle soit pérennisé. « Nous envoyons ce message à la Caritas Congo ASBL et à l’Unicef, son partenaire, pour la prolongation de ce projet en vue de continuer à prendre en charge des enfants encore en traitement ». il a , en plus, sollicité qu’un appui en sécurité alimentaire soit apporté à cette province pour relancer l’agriculture. « Ce serait une meilleure manière de mettre fin à la malnutrition dans cette zone où la population accorde un moindre intérêt à l’agriculture », fait–il savoir.

De son coté, le Dr Toussaint Tusuku, chef de division des interventions au Programme national de nutrition, qui se réjouit des résultats réalisés invite la population à la promotion de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant pour que les enfants ne souffrent plus de la malnutrition.

« Nos mamans doivent désormais allaiter correctement les enfants, c'est-à-dire ne leur donner que du lait maternel de la naissance à 6 mois. Et après six mois, bien suivre les conseils pour constituer l’alimentation de complément, avec l’allaitement qui devra se poursuivre jusqu’à 2 ans », conseille–t-il.

Aline Nzuzi