Santé : la lutte antitabac

Organisée à l’initiative du ministère de la Santé et de la Population, la rencontre avait pour objet de permettre aux agents de la santé militaire de maîtriser les méfaits du tabac, notamment du tabagisme actif et passif, et de contribuer à promouvoir un mode de vie et une culture sans tabac dans leur propre entourage.

Le médecin lieutenant-colonel Alexis Mourou Moyoka, directeur de l’hygiène publique et de la promotion de la santé, a déclaré que le combat contre cette pandémie devra inévitablement passer par un changement dans la manière de vivre. Il estime que l’épidémie du tabagisme cause chaque année 6 millions de décès par cancer du poumon, cardiopathie et autres maladies. Il tue plus que la tuberculose, le VIH/sida et le paludisme réunis.

Ce chiffre dépassera 8 millions par an d’ici 2030. Si rien n’est fait, 80% des décès subviendront en Afrique. Le tabagisme passif contribue à tout un ensemble de maladies. Il augmente de 25% à 30% le risque de cardiopathie coronarienne et de 20% à 30% le risque de cancer du poumon.

« Le tabac est le seul produit consommable qui tue jusqu’à la moitié de ceux qui en font usage et ceux qui y sont exposés. Il n’y a pas de seuil au-dessus duquel l’exposition à la fumée est sans danger », a souligné Alexis Mourou Moyoka. Et d’ajouter : « Le tabagisme est l’un des fléaux le mieux connu des scientifiques, mais malheureusement il continut à faire beaucoup de victimes. Il a profité de cette occasion pour dénoncer l’industrie du tabac qui, selon lui, « prévoit une augmentation de 16% de ses produits en Afrique pour compenser sa réduction de 8% dans les pays développés ».