Santé : les grossesses précoces, un frein à l’éducation des adolescentes

Mercredi 16 Juillet 2014 - 18:07

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Dans le cadre de la clôture de la journée internationale de l’enfant africain célébrée chaque 16 juin, les ONG travaillant dans le domaine de la santé des adolescents et jeunes ont organisé, le 15 juillet, au cercle Romeo Golf avec l’appui du projet C-Change/FHI360 une journée de sensibilisation sur le  thème "Droit à l’éducation et à la santé reproductive des adolescentes, adolescents et jeunes".

Dans son exposé sur les dangers de grossesses précoces sur la qualité de l’éducation des adolescentes et leur avenir, le chef de projet planification familiale à C-Change/FHI360, Flora Chirwiza, a démontré noir sur blanc que les grossesses des adolescentes constituent non seulement un problème de santé mais aussi un problème de développement.

 La mortalité maternelle liée aux grossesses des adolescentes, révèle-t-elle, contribuent à 20% et ces grossesses ont des conséquences  graves non seulement  sur la santé physique, mentale et sociale mais aussi empêchent l’épanouissement des adolescentes parce que ces grossesses freinent l’éducation, le bien-être social et la participation au développement du pays des jeunes. « Les grossesses de l’adolescente la bascule dans un engrenage négatif. La jeune fille est abandonnée par la famille, par l’école », a déclaré Flora Chirwiza.

 Le risque de mortalité, renchérit-elle, est plus élevé que la moyenne chez les jeunes filles de moins de 18 ans parce que le développement du bassin, de la colonne vertébrale et des autres os qui participent à l’accouchement n’est pas terminé.

Biologiquement, poursuit-elle, c’est la menstruation qui expose les adolescentes aux grossesses précoces. À ces périodes, les filles voient leurs règles entre 9 et 15 ans. C'est la raison pour laquelle il faudra prendre en charge leur santé sexuelle et reproductive pour éviter que les adolescentes tombent enceintes.

Pour ce faire, pense Flora Chiwriza, tout le monde devra être impliqué pour remédier à cette situation parce que  les grossesses précoces des adolescentes ne sont pas seulement un problème de santé publique mais aussi un problème de développement. Et plusieurs facteurs sont à la base de ces grossesses telles que la pauvreté, l’inégalité de sexes, les violences, les mariages forcés.

Aline Nzuzi