Santé : l’hôpital général de Djiri mis en service

Mercredi 15 Décembre 2021 - 18:03

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Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a inauguré, le 15 décembre, le premier module de l’hôpital général de Djiri, dans le neuvième arrondissement de Brazzaville.

L’hôpital général de Djiri, dont les travaux exécutés par la société brésilienne Asperbras ont démarré en 2013, peut désormais accueillir ses premiers patients. Le chef de l’Etat, Denis Sassou N'Guesso, a coupé le ruban symbolique en présence de plusieurs membres du gouvernement et invités avant de visiter les différents compartiments de ce joyau qui jouxte le Centre national de radio et de télévision.

S’inscrivant dans le cadre du projet « Santé pour tous », l’hôpital général de Djiri, dont l’ouverture va se faire en deux phases, comprend deux modules avec une capacité d’accueil de deux cents lits.

Le premier module mis en fonction est constitué des services essentiels dont la capacité d’accueil est de cent lits, répartis en huit pôles. Il s’agit notamment des consultations externes ;  des urgences ; de la médecine interne,  de l’anesthésie et réanimation ; de la chirurgie et blocs opératoires ; du pôle mère et enfants ; du pôle covid-19 et des maladies infectieuses; du pôle médico-technique qui comporte en son sein une unité de laboratoire, la pharmacie et l’imagerie médicale, pourvue en scanner de dernière génération ; ainsi que du pôle des services de logistique qui englobe la buanderie, la cuisine, l’hygiène hospitalière, l’unité de production d’oxygène.

Un hôpital de troisième palier

Selon le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, le pôle covid-19 dispose de quarante lits, dont douze de réanimation, avec tout l’équipement nécessaire garantissant la prise en charge des cas graves.  L’hôpital général de Djiri, a-t-il rappelé, est une formation sanitaire de troisième palier sur la pyramide sanitaire du pays. « Avec l’augmentation du nombre des hôpitaux généraux disposant des plateaux techniques performants et animés par un personnel compétent, la population bénéficiera des soins de santé de meilleure qualité et le Congo gagnera progressivement le pari de la diminution du nombre des évacuations sanitaires qui coûtent très cher à l’Etat », a-t-il déclaré, annonçant que les techniciens biomédicaux sont déjà à l’ouvrage dans ce complexe de technologie de pointe.

Se félicitant du plateau technique moderne et performant dont dispose l’hôpital général de Djiri, Gilbert Mokoki a appelé les professionnels de santé à rechercher continuellement de la performance. Pour ce faire, ils doivent rester disponibles et prompts dans l’offre des soins et services ; cultiver l’empathie envers les patients ; assurer la maintenance des équipements acquis ; éviter l’escroquerie et d’autres antivaleurs contraires à leur serment ; être exemplaires pour mériter toute la confiance de la hiérarchie.

«Avec le renforcement des sept accélérateurs de la revitalisation de nos cinquante-deux districts sanitaires qui doivent offrir les soins de santé primaires et avec l’augmentation du nombre d’hôpitaux généraux, notre système de santé a pris un bon départ dans sa marche vers la couverture sanitaire universelle ; couverture qui constitue l’un des objectifs de l’agenda des Nations unies en 2030 », a conclu le ministre de la Santé.

Le ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier, Jean Jacques Bouya, a, quant à lui, présenté les caractéristiques de cet hôpital bâti sur une surface de 16 531 m2. Il comprend, entre autres, trois bâtiments dédiés aux filières techniques gravitant autour du bâtiment principal qui rassemble en un conglomérat sept pavillons destinés aux différents services. « Ce projet s’est fortement inspiré des principes et contraintes d’organisation des soins médicaux pour fixer et dimensionner les espaces et services essentiels ainsi que les services spécialisés … », a-t-il détaillé.  

Mettre un terme au phénomène de saturation des hôpitaux à Brazzaville

La seconde phase, quant à elle, concernera l’ouverture des services de cancérologie et de radiothérapie. Le président du conseil départemental et municipal de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, de son côté, s'est réjoui du fait que sa commune est la première à se doter d’un hôpital général avant les onze autres départements. « Avec la mise en service de cet hôpital général, la population des quartiers septentrionaux de Brazzaville ne sera plus obligée de parcourir des longues distances pour être correctement prise en charge. Il vient également offrir des meilleures conditions de travail aux personnels soignants et améliorer la couverture sanitaire en milieu urbain, notamment à Brazzaville, en mettant ainsi un terme au phénomène de saturation des hôpitaux observé depuis un moment avec la pandémie de covid-19 », a déclaré le maire de Brazzaville.

Après l’inauguration de l’hôpital, le chef de l’Etat et sa suite se sont rendus aux quartiers Sukissa à Ouenzé, dans le 5e arrondissement, et Mokondzi-Ngouaka, dans le 1er arrondissement Makélékélé, pour ouvrir officiellement à la circulation les voiries urbaines construites dans le cadre du Projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1-L’hôpital général de Djiri 2- Le chef de l’Etat coupant le ruban symbolique/DR

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