Santé publique : des PVVIH victimes de la stigmatisation et de la discrimination au Congo

Mercredi 2 Décembre 2015 - 17:33

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Exclusion des manifestations sociales et familiales, insulte, harcèlements, menaces verbales et physiques, honte, culpabilité, blâmes de soi, mésestime de soi; tels sont, entre autres, les maux auxquels les personnes vivant avec le VIH (PVVH) font face au Congo.

 

Selon les résultats d’une étude menée cette année au Congo  par l’Onusida, le gouvernement et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les conséquences de ces expériences de discrimination et de stigmatisation sont à l’origine de beaucoup de maux. Il s’agit notamment du changement de lieu de résistance, la perte d’emploi, le refus d’opportunité d’emploi, l’interdiction d’accès aux institutions d’enseignement, aux services de santé, l’arrêt de travail et bien d’autres.

« Nonobstant les progrès enregistrés, les résultats de l’étude qui viennent de nous être présentés, de même que les statistiques révélant que l’Afrique subsaharienne continue d’être la région la plus touchée avec 1,4 million de personnes infectées chaque année et près de 800 000 décès dus au VIH rien qu’en 2014, d’importants défis restent encore à relever », a rappelé la représentante de l’OMS au Congo, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, précisant que la lutte contre la discrimination et la stigmatisation constitue un défi de taille.

D'après elle, la vulgarisation et la mise en œuvre de la loi du 30 janvier 2011, portant lutte contre le VIH-sida et protection des droits de personnes vivant avec le VIH, serait un atout majeur dans cette perspective. C’est ainsi qu’elle a noté l’urgence pour le Congo d’élaborer un plan stratégique de réduction de la stigmatisation et de la discrimination qui permettra aux partenaires au développement d’appuyer le pays en la matière.

La représentante de l’OMS a ensuite recommandé aux autorités de renforcer la prise en charge médicale et psychologique des personnes vivant avec le VIH afin d’améliorer leur santé. Elle a enfin suggéré la poursuite des actions de prévention par la sensibilisation au VIH en vue du dépistage universel (au moins 90% des personnes vivant avec le virus connaissent leur statut), et que 90% des gens diagnostiqués avec le VIH soient sous traitement antiviral. Cela pour parvenir à la suppression de la charge virale chez 90% des personnes sous traitement.

Rappelons que la présentation des résultats de cette étude, qui a concerné quelques départements dont Brazzaville, la Lékoumou, les Plateaux, s’est faite le 1er décembre en présence du ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le thème retenu sur le plan international est «Sur la voie rapide pour mettre fin au sida», alors qu’au Congo, l’évènement est placé sur le thème «Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH ; zéro décès lié au sida ; zéro discrimination», conformément à la campagne 2011-2015.

 

Parfait Wilfried Douniama

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