Secteur de la santé : le Syméco rassure sur la poursuite de la dynamique du dialogue social

Lundi 2 Septembre 2013 - 17:00

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Le syndicat, qui n’est pas pour la grève immédiate, demande à ses affiliés de rester calmes et de lui faire confiance pour l’aboutissement heureux des négociations avec le gouvernement au cours desquelles il ne pourra en aucun moment transiger sur leur intérêt supérieur.

Dans une déclaration publiée le week-end, le bureau exécutif national du Syndicat des médecins de la République démocratique du Congo (Syméco) n’est visiblement pas pour une grève subite. L’organisation a plutôt rassuré ses affiliés et tous les médecins des services publics sur la continuation de la dynamique du dialogue social par des négociations en cours entre le gouvernement de la République et les deux syndicats du secteur de la santé, le Syméco et le Syndicat national des médecins (Synaméd).

Face à ces réalités, cette organisation syndicale a conseillé auxdits affiliés et à tous les praticiens de rester calmes, de lui faire confiance et d’attendre l’issue des tractations en cours. « La dynamique du dialogue social n’étant pas rompue, mais bien au contraire boostée, le Syméco demande aux médecins des services publics de l’État en général et à ses affiliés en particulier de rester calmes et de lui faire confiance pour l’aboutissement heureux des négociations avec le gouvernement au cours desquelles il ne pourra en aucun moment transiger sur l’intérêt supérieur du médecin », a appuyé ce syndicat.

Une commission ad hoc

Dans ce document, le Syméco relève la mise en place d’une commission chargée de l’analyse et du suivi du cahier des charges des médecins des services publics de l’État. Cette dernière est soutenue, selon ce syndicat, par l’arrêté interministériel signé par le vice-Premier ministre et ministre du Budget ainsi que les ministres de la Fonction publique et de la Santé publique.

Ces membres du gouvernement auraient positivement réagi, à en croire le Syméco, aux instructions du Premier ministre qui les avait exhortés à la mise en place du cadre formel de ces négociations. Le chef du gouvernement avait aussi, dans cette sollicitation, souligné l’impérieuse nécessité du fonctionnement effectif de la commission en exergue dont les conclusions devraient lui être soumises dans sept jours, en vue de décrisper la situation dans le secteur de la santé.

Un coup de force suicidaire

Le Syméco a, par ailleurs, dénoncé la mise en place et la prise en charge d’une commission informelle d’environ soixante membres composée des délégués d’une autre organisation active dans le secteur de la santé, le Synaméd, et de certains agents de l’État œuvrant aux ministères de la Santé publique, de la Fonction publique et du Budget. Pour le Symeco, cette usurpation est intervenue au moment où il s’activait à faire pression sur les ministres de la Fonction publique et de la Santé pour la mise en place de la commission de travail ayant fait l’objet de l’instruction du Premier ministre. Ce syndicat a aussi dénoncé que cette organisation sœur ait fait miroiter à ses affiliés la majoration de la rémunération dès la paie de juillet 2013. « Par la mise en place de cette commission informelle, les dirigeants du Synaméd ont tenté sans succès un coup de force visant à exclure le Syméco de cette commission de travail instituée par le Premier ministre, non seulement pour l’empêcher d’avoir accès aux listings de paie de la prime de risque professionnel et du salaire, outils de travail importants pour ladite commission mais qui s’avèrent être des documents sensibles susceptibles d’étaler leurs malversations financières, mais aussi pour s’attribuer la paternité exclusive des conclusions positives éventuelles », a regretté le Syméco.

Pour cette organisation syndicale, en effet, le caractère informel de cette commission a fait que ses conclusions datées du 26 juillet n’aient été endossées par aucun membre du gouvernement. « Les dirigeants du Synaméd, qui sont actuellement coincés et irrités par les preuves irréfutables de leur gestion de la paie de la prime de risque des médecins à travers un compte intermédiaire sous leurs ordres et qui échappe à tout contrôle du gouvernement et de la Cour des comptes, s’activent par la diabolisation gratuite et la désinformation, à détourner l’attention des médecins et à narguer non seulement le Syméco, qu’ils ont tenté d’exclure en mettant en place leur audacieuse commission informelle, mais aussi le gouvernement, qu’ils auraient voulu voir ignorer l’existence du Syméco, portant ainsi un énorme préjudice aux intérêts des médecins des services publics de l’État, victimes de leurs turpitudes et de leurs fausses prétentions », a souligné le Syméco.

Ce syndicat a rappelé que par son état des lieux du 7 août adressé au Premier ministre, il a alerté et responsabilisé ce dernier pour la relance de la dynamique politique en vue de la mise en place du cadre formel des négociations inclusives. Cette structure devrait traiter, selon le Syméco, non seulement le dossier de nomination à la nouvelle nomenclature et aux grades actualisés, mais aussi tous les autres dossiers pendants, notamment ceux de la rémunération des médecins, de la régularisation de la situation administrative et financière des nouvelles unités, des litiges financiers et des conditions de travail à prendre absolument en compte dans le budget 2014.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le secrétaire général du Syméco, le Dr Juvénal Muanda, entouré des membres du bureau exécutif national du syndicat/ Photo LDB. Photo 2: L'entrée principale de l'Hôpital ex-Mama Yemo.