Secteur minier : l’Assemblée nationale autorise la ratification de trois conventions d’exploitation

Jeudi 7 Avril 2016 - 19:00

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La chambre basse du Parlement a approuvé ces conventions  le 07 avril à Brazzaville dans le but de permettre l’exploitation des gisements de fer et de potasse, dans les localités de Zanaga, de Mengo et du Mont Nabemba.

Le projet de loi portant approbation de la convention d’exploitation minière relative au gisement de fer du Mont Nabemba entre la République du Congo et la société Congo Iron S.A ; le projet de loi portant approbation de l’avenant n°1 à la convention d’exploitation minière entre la République du Congo et les sociétés Mag minerals potasses Congo S.A et Mag industries corporation ; et le projet de loi portant approbation de la convention d’exploitation minière relative au gisement de fer de Zanaga entre la République du Congo et les sociétés Mining project développement Congo et Jumelles mauritus limited, ont été approuvés à l’unanimité de même que, le projet de loi autorisant la ratification de la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille.

Mont Nabemba : 800 emplois directs et 8000 emplois indirects seront créés

Le projet de loi portant approbation de la convention d’exploitation minière relative au gisement de fer du Mont Nabemba entre la République du Congo et la société Congo Iron S.A  a pour objet de définir les conditions juridiques, techniques, financières, fiscales, douanières, sociales et environnementales spécifiques selon lesquelles la société Iron conduira les opérations minières. Il s’agit d’un projet qui prévoit l’exploitation simultanée de deux gisements situés au Cameroun et au Congo.

« Ce projet se singularise par son produit fini qui sera un mélange des deux gisements, indispensable à l’optimisation de sa valeur monétaire sur les marchés. Les volumes annuels sont estimés à 35 millions de tonnes pour une exploitation d’hématite à haute teneur pour la première phase d’exploitation sur 10 ans. La seconde phase se concentrera sur l’exploitation de l’itabirite (teneur de fer de 36%), offrant une durée de vie de plus de 25 années pour des ressources estimées à plus de 775 millions de tonnes. 800 emplois directs et 8000 emplois indirects seront créés. Ce projet une fois entré en production,  représentera 15% du PIB au Congo et 6% au Cameroun », a indiqué le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba au cours de son audition.

Zanaga : 2300 emplois directs et indirects

Dans le cadre de sa politique de diversification de son économie, l’Etat congolais a souhaité qu’une entreprise de droit congolais s’engage dans le projet de développement du gisement à Zanaga, dans le département de la Lékoumou, en vue de son exploitation. Ce projet revêt un caractère intégré comportant à la fois un volet relatif aux activités minières de recherches et d’exploitation mais aussi un volet relatif à la construction, l’exploitation et l’accès à diverses infrastructures. Ce projet envisage une entrée en production dès 2019 pour la première phase et 2027 pour la seconde phase. Pour ce faire, il est prévu pour les phases 1 et 2, des investissements respectifs de 2,2 et 2,5 milliards de dollars. Le développement de ce projet est fondé sur des besoins en personnel estimés à 1500 employés et 800 emplois indirects.

Mengo : ce projet vise à terme 2000 emplois

Le projet de potasse à Mengo dans le département de Pointe-Noire dont le coût est de 1.364 millions de dollars vise non seulement le développement économique du pays, mais aussi la création d’emplois durables. « Dans la phase actuelle, la société Mag minerals potasses Congo n’emploie que 66 personnes et recrutera davantage quand le projet entrera dans sa phase de production », a expliqué le ministre des Mines et de la géologie.

Pour ce faire, la firme chinoise Evergreen va acquérir le contrôle de Mag industries corporation en raison de la crise économique et financière que subit le secteur des mines. Ces deux sociétés ont élaboré un second plan d’exploitations minières en trois phases. A terme, ils entendent accroitre la capacité de production de chlorure de potassium comprise entre 8 millions et 10 millions de tonnes par an, le personnel de phase d’environ 2000 agents, pour un chiffre d’affaires annuel prévu entre 2.4 à 3 milliards de dollars us, ainsi qu’une technologie avancée et adaptée.

Qu’est ce qui bloque ?

« Ces projets stagnent à cause du contexte international au plan financier. Et actuellement, il y a réduction d’activités donc suppression d’emploi », a expliqué Pierre Oba. Après l’exposé des différentes affaires, les députés y ont mis un bémol concernant le problème d’expropriation des propriétaires fonciers dans les différentes zones d’exploitation ; la protection de l’environnement ainsi que les types de technologies utilisées par ces sociétés d’exploitation. A ce sujet, Pierre Oba rétorque : « Le problème d’expropriation ne se pose pas. Sur l’environnement, les études d’impact sont validées par le ministère de l’Environnement ». Et le président de la commission Economie et finances, Maurice Mavoungou de renvoyer les députés à ladite convention.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba à l'hémicycle

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