Secteur privé : le patronat congolais juge la Constitution actuelle "limitée"

Samedi 15 Novembre 2014 - 14:30

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Sans trop dévoiler sa position sur le changement ou non de la loi fondamentale, la Confédération générale du patronat du Congo (Cogépaco) a émis le souhait de voir le secteur privé inscrit dans une nouvelle constitution. La délégation de ce patronat a porté cette doléance, le 14 novembre à Brazzaville, au secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Ngolo.

« Qu’il s’agisse du changement ou de la révision, c’est le peuple souverain qui se prononce. Je ne représente pas le peuple, mais la cogépaco apporte sa modeste contribution dans un contexte citoyen, étant donné que nous sommes concernés dans la Constitution », a déclaré le président de la Cogépaco, Jean Galessamy Ibombot.

Pour les responsables du patronat congolais, le secteur privé est la locomotive de l’économie libérale, car il crée les emplois. Ainsi, ils se sentent marginalisés, car aucune disposition de la Constitution ne fait mention de ce secteur. « La Cogépaco n’est pas venue pour bousculer les structures mais, nous disons simplement que dans cette Constitution il faut penser aux hommes d’affaires. C’est bien beau d’en faire venir de l’étranger, mais que deviendra le pays à l’émergence si nos propres fils et filles ne sont pas formés à l’économie libérale », a déclaré le président de la Cogépaco.

Ils ont montré, à leur façon, les limites de la Constitution qui selon eux a été établie en défaveur du secteur privé. Même si aucun éclaircie n’a été apporté sur la position de ce patronat, mais l’idée est toute claire, celle de retoucher la Constitution. Pourtant par la voix de son président, la Cogépaco dit ne pas se prononcer sur la question, car la décision de changer ou de réviser revient au peuple souverain.

Après cette rencontre avec le PCT, parti au pouvoir, la Cogépaco entend poursuivre la même démarche auprès des autres partis politiques pour que soient pris en compte le secteur privé et la société civile dans l'optique d'une nouvelle loi fondamentale.

Josiane Mambou Loukoula