Sécurité de la navigation : la Cicos sur la voie de la certification des bateaux dans le bassin du Congo

Organisé par la Cicos, cet atelier, qui va durer trois jours, vise, de manière générale, à examiner et à valider ce règlement. L’exercice consiste à voir dans quelle mesure le consultant — le Bureau international Veritas — a entendu la voix des experts afin de finaliser le travail élaboré. Cela suppose la mise en œuvre du processus de développement des normes de construction, de maintenance, d’entretien des unités fluviales, qui a abouti, en septembre dernier à Bangui (RCA), à l’adoption d’un mémorandum par le comité des ministres de la Cicos.

« L’insuffisance, la vétusté et le délabrement des infrastructures, des équipements et des moyens de transport et la faiblesse de la réglementation sont les points faibles épinglés dans la gestion et l’exploitation des transports sur le réseau des voies d’eau intérieure du bassin du fleuve Congo. Le mauvais état technique des unités fluviales exploitées dans les voies d’eau intérieure n’est plus un secret pour personne. Aussi, j’invite les experts à faire preuve de technicité, de responsabilité et d’un sens du compromis raisonnable afin de parvenir à la finalisation du travail élaboré lors du premier atelier de validation », a précisé dans son discours d’ouverture Eustache Libata, conseiller des voies navigables, chargé de la Cicos auprès du ministre congolais délégué des voies navigables et de l’économie fluviale.

Les débats se focaliseront sur les différents points de cette nouvelle version du règlement, notamment : les prescriptions générales et inspections ; les dispositions générales à la coque ; la construction et la conception de la coque ; les machines, systèmes et installations électriques ; les dispositions particulières applicables par type de bateau, etc.

Signalons que c’est sur commande du secrétariat de la Cicos que le Bureau Veritas a élaboré un projet de règlement pour la construction et la maintenance des bateaux de navigation intérieure. Les experts des pays membres s’étaient réunis à Kinshasa (RDC), du 30 octobre au 28 novembre 2013, pour examiner ce document. À cette occasion et en l’absence du consultant, des remarques et observations avaient été formulées que ce dernier devait examiner et prendre en compte. La Cicos avait proposé, dans le cadre de ce règlement, de renforcer les capacités des constructeurs des unités fluviales en acier (baleinières) et de s’assurer que les bateaux construits en bois et en acier par les artisans répondaient aux normes et réglementations quant à la qualité, la sécurité et la protection de l’environnement.