Sécurité publique : Bébés noirs et Kuluna sèment la terreur à Mikalou et au Plateau de 15ans

Lundi 11 Avril 2016 - 19:00

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Les habitants des quartiers Mikalou dans le 6e arrondissement de Brazzaville, Talangaï, et Plateau de 15 ans, dans le 4e Moungali, ont connu une ambiance particulière  en matinée de ce 11 avril

A Mikalou, des boutiques et autres magasins sont restés fermés pendant plus de 2 heures ce lundi. En effet, un groupe de jeunes délinquants communément appelés « Bébés noirs », munis d’armes blanches, notamment de machettes, marteaux, gourdins et cassures de bouteilles, sont passés à l’action en blessant plusieurs citoyens. Selon des témoins, tout est parti de la mort d’un jeune « Bébé noir » lors de son interpellation par la force publique en matinée. Après l’exposition de son corps au Terminus de Mikalou où chaque passant pouvait s’enquérir de la situation, ses amis ont organisé une véritable chasse à l’homme, en s’en prenant aux paisibles populations.

Ce qui a occasionné une panique totale sur l’avenue Marien-Ngouabi et ses alentours avant l’arrivée de la police qui a obligé ces bandits à s’enfuir dans le marché Tembé-na-ba Mbanda de Mikalou, en blessant au passage ceux qu’ils trouvaient sur leur chemin. Cette panique a duré près de 2 heures. Selon les témoignages, ces assaillants venus venger l’un des leurs avaient l’objectif d’assiéger le poste de police de Mikalou.

Au Plateau de 15 ans, cependant, il s’agirait des « Kuluna » que l’on pensait être totalement neutralisés par la police après l’opération « Mbata ya Bakolo », lancée le 4 avril 2014 pour éradiquer ce phénomène. Hélas ! Ils ont fait leur réapparition ce 11 avril dans la rue Sibiti où une véritable agitation a été observée dans quasiment tout le quartier. En effet, ils étaient pour l’inhumation de leur ami qui serait mort dans une escalade quelques jours auparavant. Grâce à l’intervention prompte de la police, certains d’entre eux ont été interpellés sans visiblement faire trop de dégâts.

La recrudescence du banditisme urbain, surtout à Brazzaville doit interpeller les autorités, notamment celles ayant en charge les questions de sécurité. Car les Brazzavillois croyaient pouvoir vivre désormais aisément, après Mbata ya Bakolo. Malhereusement, ils sont depuis la fin de l’année dernière préoccupés par l’insécurité. Concernant les « Bébés noirs, il s’agit des jeunes gens dont la majorité sont des mineurs, opérant avec des armes blanches même en pleine journée parfois sans être inquiétés, alors que les quartiers où ils sèment la terreur sont connus : Mikalou, Jacques Opangault et Kahounga à Talangaï et à Djiri, respectivement 6e et 9e arrondissement de Brazzaville, Cité des 17 dans le 7e arrondissement Mfilou, etc. Dans leur mode opératoire, ils agressent toute catégorie de personnes qu’ils rencontrent sur leur passage : femmes et hommes, en ravissant des objets jugés précieux. En cas de résistance de la présumée victime, ils n’hésitent pas à brandir des armes blanches, passant parfois à l’action.

 

 

La rédaction

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